Ces canidés qui infestent les cités

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Les habitants de la cité des 161 logements, située à la sortie Ouest de la ville d’Aïn El Hammam, se plaignent d’être envahis, ces derniers temps, par les chiens errants qui arrivent jusque dans les cages d’escaliers. Dans une lettre adressée aux responsables locaux, ils expliquent la situation que vivent les locataires contraints de faire face à ces hordes de canidés à tout moment de la journée.

Dès la nuit tombée, ils se font plus nombreux et plus menaçants. Il est difficile de sortir dans l’obscurité, ne serait-ce que pour se rendre d’un immeuble à l’autre. «Même lorsqu’ils n’attaquent pas, nous n’avons pas le courage de passer à proximité de leur repaire, de peur de réveiller leur instinct de bête agressive», dit un locataire, et d’ajouter avoir «très peur de la rage, pour lui et ses enfants».

Par ailleurs, les voyageurs ou les travailleurs, obligés de sortir tôt, sont terrorisés à l’idée même de les rencontrer. Ils doivent user de divers subterfuges pour contourner «le danger». Les poubelles installées en plusieurs endroits, par mesure d’hygiène, deviennent obsolètes du fait qu’elles sont renversées de nuit et leur contenu répandu sur plusieurs dizaines de mètres.

Comme nous l’avons constaté, ces bêtes, domestiques à l’origine, sont devenues dangereuses à force de vivre à l’état sauvage. Tout être humain qui les approche, est considéré comme un ennemi, qu’elles attaquent en meute, particulièrement de nuit. Leur présence est signalée dans tous les villages et aux abords des habitations où elles viennent chercher leur nourriture dans des poubelles.

Il n’est pas rare d’en voir une se sauver avec un sachet d’ordures, qu’elle va déchiqueter plus loin pour en sortir un bout de pain ou des restes de repas jetés par les habitants. Des déchets de toutes sortes sont alors éparpillés sur tout le chemin. Malgré les mesures prises par l’APC qui a initié plusieurs campagnes en vue de leur éradication, par balles, les chiens errants reviennent à chaque fois plus nombreux.

Le danger de maladies telles la rage, qu’ils risquent de transmettre aux humains et aux animaux domestiques, ne doit pas être négligée. Des dispositions à la mesure de la gravité de cette situation doivent être prises pour faire face à ce fléau qui ne cesse de s’étendre et surtout de devenir menaçant pour l’intégrité physique des citoyens.

A. O. T.

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