Une chaleur accablante sévit depuis le début du mois de juin en cours, dans la région, faisant monter en flèche le thermomètre. Ainsi, après la fin du mois de Ramadhan, les citoyens ont repris leur train de vie habituel, avec la saison estivale qui se profile et dans son sillage ses aléas surtout comme la pénurie de l’eau potable et la réapparition des bestioles nuisibles comme les mouches et les moustiques pour ne citer que ces aspects liés à cette saison.
L’été c’est aussi les plages, le farniente, et les vacances scolaires. Cependant, ils ne sont pas nombreux les citoyens à passer un été idéal et des vacances mémorables pour la simple raison que les moyens et lieux de distraction manquent terriblement. A l’image de ces enfants et adolescents de la région de la vallée du Sahel, pour ne citer que celle-ci, lesquels se morfondent dans le désœuvrement et le vide à cause de l’absence des lieux de loisirs et des moyens notamment financiers pour passer des vacances au bord de la mer.
Pour qu’un adolescent passe au moins une journée à la plage, il lui faudra un bon pactole afin de couvrir des charges comme le transport, le repas, la location du parasol, les boissons et bien d’autres dépenses, or la plupart de ces jeunots sont issus de familles modestes. Même les colonies de vacances, initiées chaque année par les différentes directions de l’action sociale à travers le pays, ne leur bénéficient pas tous, car la liste requise par commune ne dépasse jamais les 20 enfants issus du milieu défavorisé, ce qui constitue une frustration pour ceux qui ne sont pas choisis.
En conséquence à cette situation, les adolescents et les enfants de cette région se rabattent sur les bassins d’accumulation et autres étangs de l’oued Sahel pour se rafraîchir et piquer une tête. Cela ne s’effectue pas sans périls sur leur vie, étant donné que ces lieux ne sont pas faits pour la nage et la baignade, surtout s’agissant des étangs de l’oued Sahel qui sont relativement profonds.
Dans la localité de Chorfa comme un peu partout ailleurs, il existe des bassins d’accumulation dans certaines fermes qui sont transformés en « piscines » de fortune, où les bambins s’y baignent dans une ambiance bon enfant. Malgré le fait que ces bassins sont aménagés pour l’irrigation des cultures, il n’en demeure pas moins que des dizaines d’adolescents les prennent d’assaut, chaque jour, depuis la fin du mois de carême en passant des moments mémorables entre eux, et ce en l’absence d’une piscine communale.
Y. S.