Ces «meneurs» qui se donnent l’air sans la chanson !

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Par Sadek Aït Hamouda

Que celui qui a compris quelque chose explique à celui qui n’a compris que dalle. Depuis le 22 février à ce jour, le «hirak» vole de ses propres ailes, il n’est ni structuré, ni organisé, ni bâti sur des bases claires. Celui qui veut peut s’improviser comme conducteur, dirigeant politique, à qui il revient d’orienter le mouvement dans le sens qu’il veut. Nous ferons remarquer qu’ils sont tout de même une belle brochette à se montrer meneurs, dans le sillage de ce mouvement, qu’ils soient sérieux ou non.

Sans évoquer de noms mais tout ce beau monde est connu ou veut se faire connaitre du large public, les uns par leur intention de présidentiable, les autres de ministrable et le reste, enfin ceux qui demandent quand même une place sous le soleil d’Algérie. Il va sans dire qu’il n’y a personne sans prétention, sans sous-entendu, sans une quelconque attente. Ils se mobilisent, donnent des conférences, parcourent les universités du pays du Nord au Sud et d’Est en Ouest et ne ratent pas une occasion de s’exprimer, de donner leur avis aux médias écrits, parlés et audiovisuels.

En analystes avertis, ils décortiquent le moindre fait politique et lui donnent plus qu’il ne mérite, en importance, en teneur, en largeur et en longueur. Normal, un mouvement d’une telle ampleur doit avoir ceux qui le portent, ceux qui le soutiennent, ceux qui doivent veiller à sa pérennisation, à son maintien vaille que vaille, en ébullition. Mais qu’à cela ne tienne ! Les jeunes avec leur enthousiasme, leur militantisme et leur sincérité ne sont pas hors du coup. Ils ont certes besoin d’être aiguillés, d’être orientés, d’être conseillés mais pas au point d’être encadrés comme des animaux de compagnie. Il arrive que l’on prenne goût à la longue au fait de se croire indispensable et s’imaginer au trône, décidant de tout et de rien.

Il y a des personnalités, comme ça, qui aiment se donner l’air mais sans la chanson. Lorsqu’ils finiront leur besogne, ils diront que c’est grâce à eux que l’Algérie respire, que l’Algérie est en paix. L’Algérien est façonné de glaise et de pureté. Donc, il faut faire attention à ce qu’il ne s’aperçoive de rien.

S. A. H.

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