Les différents mouvements de grève lancés au lendemain du 22 février sur les réseaux sociaux par des sources anonymes ont été largement suivis par la wilaya de Tizi-Ouzou. Le secteur le plus touché par ces débrayages répétitifs reste indiscutablement celui de l’éducation. En effet, les écoles, les collèges et les lycées étaient paralysés au déclenchement de chaque mouvement de grève.
Ce qui compromet l’année scolaire 2018/2019 et fait peser le risque d’une année blanche. Consciente de ce risque, la Fédération des parents d’élèves de la wilaya de Tizi-Ouzou n’a pas tardé à tirer la sonnette d’alarme et à appeler les élèves à rejoindre leurs classes, en exhortant également les parents à les accompagner pour leur assurer une scolarité normale et calme et à contribuer à l’amélioration des résultats scolaires.
Après la Fédération des parents d’élèves, le Cnapest appelle à son tour, à travers un communiqué publié avant-hier, «les élèves de tous les cycles d’enseignement à la reprise des cours et à cesser la grève dans tous les établissements scolaires». Dans le même document, le Cnapest de Tizi-Ouzou réaffirme, d’abord, «son engagement aux côtés du mouvement populaire», et dénonce «les appels à la dérive émanant de forces occultes qui ne servent nullement les intérêts du mouvement pacifique et du pays, notamment dans notre wilaya (Tizi-Ouzou, ndlr)».
Dans ce contexte, ce syndicat s’adresse aux enseignants et à l’ensemble de la famille éducative, les invitant à «faire preuve de vigilance et de discernement afin de garantir l’intérêt de nos enfants en les accompagnants dans leur scolarité jusqu’à la fin de l’année, et ce loin de toute manipulation ou dérive». Les parents sont également incités par ce syndicat à «accompagner leurs enfants dans les établissements scolaires».
Le Cnapest s’élève, d’autre part, contre «le laxisme, le laisser-aller et la complicité de certains directeurs d’établissement quant au dysfonctionnement de la scolarité des enfants», interpellant la direction de l’éducation à «prendre les mesures adéquates pour préserver les élèves de toute manipulation et de toute malveillance». Les membres du même syndicat attirent également «l’attention des travailleurs de tous les secteurs quant à ces appels incessants à des grèves nocives et contre-productives provenant de cercles malintentionnés et démoniaques».
En outre, ils appellent «la population de Tizi-Ouzou à demeurer vigilante et à poursuivre la lutte pacifique jusqu’au départ du système dans sa globalité». à signaler que si les institutions de l’éducation ont repris du service depuis avant-hier dimanche, l’université Mouloud Mammeri elle, est toujours paralysée, comme c’est le cas de toutes les universités du pays.
H. T.