C’est la morosité !

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Certes, le chef-lieu communal d’Ath Mansour, le village de Taourirt en l’occurrence, connaît une effervescence particulière après le ftour, où des « grappes » de villageois sortent dans la rue pour passer la soirée, et ce, jusqu’à des heures tardives de la nuit. Comme sorti de sa torpeur, le village, qui compte environ 3500 âmes, retrouve sa « verve » avec une affluence assez dense de ces citoyens. Ainsi, si les uns préfèrent marcher pour digérer après un repas copieux, les autres prennent d’assaut les cafés de ce village, lesquels se trouvent bondés de monde. Les amateurs de café ou de thé, comme ressuscités après une journée de jeûne, s’en donnent à cœur joie dans une atmosphère enfumée.

Et c’est pendant ces soirées que la demande explose littéralement sur les confiseries comme la zlabia, kelbellouz, baklawa et autres ainsi que les boissons comme la limonade et autres jus de fruits. En tout cas, l’ambiance dans les cafés de cette localité est joviale, avec ces rencontres entre amis et copains. Le brouhaha et les éclats de rire fusent de ces lieux sur fond de bruits venant de la rue principale traversée par la Rn05.

Néanmoins, malgré l’absence criante des espaces de loisirs et de culture dans cette localité, les habitants arrivent quand même à se créer une ambiance avec les moyens de bord. Toutefois, il n’y a point d’animation ni une quelconque activité culturelle ou tournoi sportif, et ce à cause, comme cité précédemment, de l’absence des espaces de loisirs. « C’est vraiment regrettable que de passer des soirées ramadanesques sans animation ni activités culturelles et sportives. Aucun gala à la rigueur n’a été organisé pour nous faire oublier les dures journées du jeûne.

Mais bon, on fait avec ce que l’on a », déplore un habitant de ce village. Ainsi vont les soirées ramadanesques à Taourirt et dans tous les autres villages de la commune où il n’y a aucune animation nocturne à signaler. Ce manque d’animation culturelle et sportive se fait sentir aussi dans les autres communes voisines et à travers toute la daïra.

Dans certaines communes comme Chorfa et M’chedallah, malgré la disponibilité des structures dédiées à la culture (centre culturel, bibliothèque, aires de jeu…) et l’existence d’associations culturelles et sportives aucune activité n’a été tracé durant les soirées ramadanesques. Tout comme à Ath Mansour, les jeunes de toutes les communes se donnent rendez-vous au niveau des cafeterias où ils d’adonnent aux jeux de carte notamment la belotte, domino et au loto. Des parties qui finissent très tard et se prolongent parfois jusqu’à l’heure du s’hour.

Y. S.

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