Le nouveau président du conseil de gestion du MOB, Akli Adrar, parle dans cet entretien de sa nouvelle mission et des objectifs tracés.
La Dépêche de Kabylie : La situation du MOB est très délicate avec une 14e place. Comment avez-vous accepté cette mission qui s’annonce d’ores et déjà très difficile ?
Akli Adrar : C’est l’appel du cœur et des couleurs qui m’a poussé à accepter cette mission qui reste très difficile vu la situation du MOB, le nombre de concurrents pour le maintien et le championnat algérien que vous connaissez tous. Lors de la réunion avec le wali, il n’y avait aucun volontaire pour prendre les rênes du club et en tant qu’actionnaire, je n’ai pas voulu abandonner mon club.
En plus de tout ce que j’ai avancé, le fait que notre sort est entre nos mains, alors cela m’a poussé aussi à relever le défi. J’ai discuté avec tous les actionnaires à qui j’ai demandé carte blanche ainsi qu’avec les joueurs qui avaient le moral abattu, j’ai essayé de leur remonter le moral pour bien négocier la suite du championnat. J’ai demandé aux dirigeants de me laisser travailler seul et avec les gens que je vais choisir car au MOB, le problème c’est qu’il y a trop de gérants. On a besoin de 9 points à récolter sur les cinq matchs qui nous restent et je suis très optimiste à condition qu’on me laisse travailler. C’est une mission kamikaze mais pas impossible.
D’après vous, quelles sont les raisons qui ont poussé le MOB à se retrouver dans cette situation ?
Le mauvais recrutement en début de saison reste la raison principale de cette débâcle. Ils ont recruté des joueurs méconnus, de divisions inferieurs et d’un niveau tout juste moyen. Pour résumer, je peux dire que c’est la mauvaise gestion administrative qui a enfoncé le MOB dans les profondeurs du classement, ainsi que le comportement de certains supporters qui ont poussé Alain Michel à la porte alors que le MOB occupait la 5e place. Sur le volet financier, le club se portait bien avec la venue de la société STH et de Mobilis qui nous ont permis de régler presque 20 milliards de dette.
Lors d’une réunion avec le wali, le premier responsable de la wilaya a affiché sa disponibilité à aider le club. Un commentaire ?
Exactement, le wali ainsi que toutes les autorités locales qui ont assisté à la réunion ont affiché leur soutien au MOB. Ils nous ont promis dernièrement la somme de 12 milliards qu’on n’a pas encore reçu et on a profité de cette occasion pour lui demander d’accélérer le transfert de ces subventions. Le wali a tout fait pour convaincre le président du Conseil d’administration, Amar Boudiab, et le président du CSA, Bennai Arab, de rester à leurs postes, chose qu’ils n’ont pas refusé pour l’intérêt du club. J’espère seulement que les autorités tiendront leurs promesses car ils nous ont promis le versement des subventions dans les prochaines heures.
Comment voyez-vous les chances du MOB pour le maintien ?
Avec environ huit clubs qui jouent le maintien et avec les cinq matchs restants qui sont très difficiles pour nous, surtout qu’on affrontera deux concurrents directs pour le maintien et trois clubs qui jouent le haut du tableau, donc ce sont des finales de coupe, on doit gagner au moins trois matchs pour atteindre les 35 points qui devraient suffire pour se maintenir. J’ai rendez-vous avec les joueurs pour les motiver car en ce moment, on n’a pas besoin de bien jouer mais de gagner sans plus. Personnellement, je suis très optimiste pour réussir un bon coup et sauver le MOB.
Un message à adresser aux supporters ?
Il faut s’unir derrière le club et ne pas croire aux rumeurs. Je suis disponible à mettre main dans la main avec eux jusqu’à la dernière minute du championnat pour sauver le club.
Propos recueillis par Z. H.