Cherche métayers désespérément

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La campagne d’olivaison se profile à l’horizon, s’annonçant plutôt de bon augure. En effet, les propriétaires des oliveraies s’attellent à finaliser les préparatifs, pour entamer dans les meilleures conditions cette campagne charnière. D’ores et déjà, tout « l’attirail » pour la réussite de cette campagne a été sorti pour l’occasion en attendant juste le mûrissement des olives qui interviendrait à partir du mois de novembre prochain.

Ainsi donc, les scies, les ciseaux, les filets, les haches, les peignes, les échelles et bien d’autres équipements sont récupérés par ces ménages afin de débuter l’olivaison sans anicroches. Néanmoins, si pour certains propriétaires d’oliveraies les préparatifs pour l’entame de la cueillette des olives se passent dans la joie et la béatitude de retrouver les oliviers avec cette pratique millénaire que d’aucuns affectionnent malgré sa dureté, d’autres, en revanche, se trouvent ennuyés et carrément « perdus », car ils ne peuvent pas s’occuper de cette tâche pour de multiples raisons, comme le travail, la scolarité des enfants, la maladie…

Alors ces propriétaires d’oliveraies se voient obligés de se rabattre sur les métayers afin de leur confier la cueillette des olives en partageant à la fin la récolte. Et c’est le commencement d’une véritable galère pour ces propriétaires qui cherchent désespérément ces « oiseaux » rares afin de leur louer les vergers oléicoles. Certains d’entre eux affichent des annonces dans les rues pour louer leurs oliveraies, et c’est ce qui se fait actuellement dans toutes les localités de la vallée du Sahel. « Jadis, la récolte des olives était une fête qui dure pendant des semaines. Toute la famille, grand comme petit, contribue à cette tâche dans la joie et la convivialité.

Aujourd’hui que le mode de vie a changé, les gens ne peuvent plus s’occuper de leurs oliviers et en conséquent ils les louent », regrette un septuagénaire d’Ath Mansour. Ainsi donc, la galère des ménages commencent dès maintenant avec la recherche de cette main-d’œuvre aussi rare que sont les métayers et autres ouvriers agricoles. Beaucoup d’ouvriers viennent des wilayas de Bordj Bou Arréridj, M’Sila, Sétif pour faire spécialement la cueillette des olives dans la vallée du Sahel, car la main-d’œuvre agricole y manque cruellement.

Y. S.

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