Accueil Commémoration Les épreuves d’un exaltant combat identitaire

31e anniversaire du Printemps berbère et 10e anniversaire du Printemps noir : Les épreuves d’un exaltant combat identitaire

2741
- PUBLICITÉ -

La commémoration du 31e anniversaire du 20 avril et du 10e anniversaire du Printemps noir coïncide avec un climat politique et social plein d’interrogations où les clameurs de la révolte en cours dans certains pays de l’aire géographique arabe ne sont pas sans trouver leur prolongement en Algérie. On ne sait pas dans quelle mesure les promesses de réformes politiques annoncées par le président Bouteflika le 15 mai dernier pourraient réduire les antagonismes et rassembler les Algériens autour d’un minimum démocratique.

- PUBLICITÉ -

L’on se souvient des premiers débats qui ont jalonné la revendication berbère. Après avoir exprimé clairement l’objet même de la revendication- à savoir la reconnaissance de la culture berbère non pas en tant que simple ‘’patrimoine ‘’de la Nation (notion nébuleuse qui confine son objet dans l’inertie et le folklorisme), mais en tant que substrat essentiel du pays et en tant que culture vivante devant bénéficier d’une prise en charge matérielle et institutionnelle-, les animateurs de la revendication avaient aussi fait valoir l’idée que la revendication berbère est une question éminemment démocratique.

Par Amar Naït Messaoud :

Cela signifie, en d’autres termes, que l’aboutissement de la revendication et la matérialisation de tous les points qu’elle charrie ont besoin d’un climat de liberté d’expression, de pluralisme politique et de la récupération des valeurs de la citoyenneté.

Après les événements d’octobre 1988, la naissance de partis politiques ayant inscrit dans leurs programmes la revendication berbère, la décennie rouge du terrorisme islamiste, l’assassinat de Matoub Lounès, la nouvelle révolte kabyle d’avril 2001, l’introduction de Tamazight dans la Constitution, l’émergence de l’idée de l’ « autonomie de la Kabylie » avec un nouveau mouvement politique, le MAK, le ciel de la revendication berbère n’est pas totalement dégagé. Des incertitudes, des interrogations et des déchirements continuent à grever de leur poids la marche vers une réhabilitation totale et sereine de la dimension berbère du pays et vers une intégration nationale la moins préjudiciable possible à la vie de la nation.

Né dans une ambiance d’hostilité et d’adversité inégalées, le combat pour la réhabilitation de l’amazigité sous toutes ses formes (langue, culture, histoire) a pris, particulièrement depuis le grand hiatus du Mouvement national que l’historiographie a pris l’habitude nommer ‘’Crise berbériste’’ (1949), les allures d’une épopée dans laquelle se sont investies et pour laquelle se sont sacrifiées des générations entières d’hommes et de femmes, militants politiques et producteurs culturels, étudiants et ouvriers, universitaires et simples citoyens.

Pour des raisons aussi bien géographiques qu’historiques et sociologiques explorées et sériées par des chercheurs, le centre de gravité de ces luttes et de leurs manifestations subséquentes se trouve être la Kabylie. En portant ouvertement l’étendard de la revendication berbère, la Kabylie a, dans la foulée, jeté les premiers jalons des luttes démocratiques en Algérie, ce qui ne pouvait pas aller sans lui attirer le regard inquisiteur du pouvoir politique bâti sur la dictature et le clientélisme rentier, avec ses corollaires démagogiques englués dans une idéologie arabo-baâthiste castratrice de l’identité du peuple algérien. Ce pouvoir avait même réussi-pendant le temps éphémère que peuvent prendre l’arnaque et le mensonge- à dresser les autres régions contre la Kabylie par une espèce d’abjecte diabolisation qui fait agiter le croque-mitaine de la sécession et de l’irrédentisme. Le paroxysme de cette monstrueuse machination de l’État-FLN fut atteint au lendemain des événements du Printemps berbère 1980 lorsque le mouvement de revendication identitaire et culturel, mûri par les luttes clandestines et la répression, explosa à la figure de l’Algérie officielle et tranquille et porta le cri de l’amazighité aux confins du monde.

Lutte contre un déni historique

La réaction affolée des autorités de l’époque, qui se matérialisa par une répression plus acharnée contre les militants et les porteurs de cette revendication (c’est-à-dire pratiquement toute la jeunesse kabyle de l’époque), ne fit que renforcer la conviction et la foi de ces derniers dans la légitimité de leur combat. Aït Menguellet asséna dans sa chanson ‘’Les Missives’’ en 1981 : « Jadis notre langue se transmettait de bouche à oreille, aujourd’hui elle sera écrite sur papier ». Toutes les énergies kabyles furent mobilisées ici, en Algérie, et dans les milieux de l’émigration pour donner corps et sens pour à la lutte contre l’un des dénis historiques les plus tenaces du bassin méditerranéen.

La littérature orale a été sollicitée, convoquée et réhabilitée. Sa valorisation a visé ses dimensions les mieux porteuses de modernité et les plus engagées depuis les bardes Youcef Ukaci et Si Muhand U M’hand jusqu’aux créations élaborées faisant partie de la littérature kabyle moderne : Ferhat Imazighène Imula, Idir, Lounis Aït Menguellet, Matoub Lounès,…etc. Ce climat fertile de création a fait une heureuse jonction avec le legs des pionniers de la recherche et de la revendication berbères à l’image de Boulifa, Jean et Taos Amrouche, Bennaï Ouali, Khelifati Miohand Amokrane, Idir Aït Amrane, Mouloud Feraoun, Mouloud Mammeri,…etc. C’est dans ce magma culturel (qui a précédé et, par la suite, accompagné le 20 avril 1980) que ce sont forgées les nouvelles générations qui allaient intégrer cette mouvance nébuleuse, mais intellectuellement et historiquement bien agrégée, qui prendra le nom de MCB (Mouvement culturel berbère).

Le fleuve de la militance berbère a été alimenté par tous ces affluents issus du Mouvement national, de la guerre de Libération nationale et les frustrations et désenchantements qui lui succédèrent. À la fin des années 1960, Bessaoud Mohand Arab, un ancien officier de l’ALN natif de la Kabylie, fondera, avec des amis militants dans l’émigration, ‘’Agraw imazighen’’ (L’Académie berbère) à Paris. Cette institution, enregistrée à la mairie de Paris sous le nom d’une association, soulèvera le courroux des autorités françaises et algériennes. Les tentatives et les marchandages tendant à la neutraliser ne manquèrent pas des deux côtés. Du côté des autorités algériennes, ce fut par l’entremise de l’Amicale des Algériens en Europe (AAE), une officine du FLN qui fait un travail parallèle par rapport à l’ambassade d’Algérie en France, que les entraves à l’action de l’Académie berbère seront conduites et exécutées. Côté français, ce sont les services de police qui guetteront l’ensemble des habitués de l’Académie (ouvriers, étudiants, chômeurs) et les fileront pendant des années. L’un des plus actifs correspondants de l’Académie en Algérie est le militant Mohamed Haroun, alors pensionnaire au lycée technique de Dellys. Il servira de fil conducteur et d’ ‘’idéologue’’ à l’échelle de la Kabylie et d’Alger pour l’action de l’institution de Bessaoud Mohand Arab. Ce dernier était partisan de l’utilisation de l’alphabet berbère tifinagh dont il aménagé quelques lettres et qu’il diffusera à l’échelle de l’Algérie et du Maroc. Toujours à Paris, des étudiants kabyles ont formé des réseaux d’action culturelle, à l’exemple de celui qu’animait Hand Saâdi, et cela indépendamment de l’Académie berbère. Ils éditaient une revue littéraire berbère de haute tenue : ‘’Tissuraf’’.

C’est à ce moment là que Mouloud Mammeri assurait bénévolement un cours facultatif de berbère à l’Université d’Alger en utilisant l’alphabet latin qu’il adaptera légèrement pour l’usage du berbère. Les étudiants qui fréquentaient son cours deviendront les porte-étendards de la revendication culturelle à la fin des années 1970.

En 1976, Mohamed Haroun sera impliqué dans l’affaire des bombes déposées dans les locaux d’ ‘’El Moudjahid’’. Il sera incarcéré à Lambèse (Tazoult) jusqu’en 1989. Trois ans plus tard, il meurt suite à une maladie.

La répression contre les porteurs de la revendication berbère allait crescendo au fur et à mesure que la conscience des populations et des jeunes lycéens et étudiants mûrissait. L’ouverture de l’université de Tizi Ouzou en 1977 renforcera les possibilités d’échanges et de réunions entre les militants comme elle sera à l’origine de nouvelles recrues dans les réseaux de l’action culturelle. C’est dans cette nouvelle institution que sera clandestinement éditée la revue ‘’Tafsut’’ (Le Printemps), un magazine de haute facture intellectuelle qui n’a rien à voir avec de simples tracts politiques.

Une heureuse brèche dans le monolithisme castrateur

L’Algérie allait connaître en avril 1980 les manifestations populaires les plus importantes et les plus grandioses depuis l’Indépendance. Pour une fois, dans une Algérie sclérosée dans la pensée unique du FLN et vivant dans un climat de psychose permanent en raison du travail de répression menée par la police politique (la SM) et les autres services de sécurité le peuple investira la rue pour crier sa colère, revendiquer ses droits culturels et la réhabilitation de son identité millénaire, mais il revendiquera aussi la démocratie, car les droits et la citoyennetés ne peuvent jamais être assumés par un pouvoir autocrate et dictatorial.

La jeunesse kabyle investit les rues de Tizi Ouzou, Bouira, Bejaia et Alger pour crier ouvetement sa colère contre la dictature du parti unique, son rejet de l’arabo-islamisme et la revendication d’une véritable démocratie où la culture et l’identité berbères trouveraient leur place naturelle. Le facteur déclenchant d’une révolte qui s’étendra sur plusieurs mois était l’interdiction d’une conférence que le célèbre écrivain Mouloud Mammeri devait donner à l’université de Tizi Ouzou le 10 mars portant sur la poésie kabyle ancienne. Le livre portant ce titre et rassemblant des anthologies de poètes kabyles du 17e au 19e siècle a été publié chez Maspéro (Paris) en 1979.

Étant invité à présenter dans une conférence ce livre aux étudiants de l’Université de Tizi Ouzou, Mammeri, venant d’Alger, sera intercepté à Boukhalfa où il lui sera expliqué que sa conférence ‘’risquait de troubler l’ordre public’’.

Hand Saâdi, alors maître-assistant en mathématique dans cette université témoigne : « Je suis parti pour contacter Mouloud Mammeri à Alger et l’inviter à venir faire cette conférence (…) Chacun sait aujourd’hui que n’a pas pu donner cette conférence et qu’il avait été intercepté par un barrage de police à quelques kilomètres de Tizi Ouzou, à Boukhalfa. Ce qui peut amuser aujourd’hui l’observateur, c’est de penser à la teneur du motif qui avait été avancé pour justifier l’interdiction de cette conférence. Le wali de l’époque avait justifié cette interdiction en disant que cet événement risquait de ‘’troubler l’ordre public’’. On ne peut manquer de sourire aux tours que peut jouer l’histoire à ceux qui croient ruser avec elle, puisque l’interdiction de cette conférence a déclenché carrément une révolution ».

Une première manifestation dans la ville de Tizi Ouzou se déroulera le lendemain 11 mars. Elle est organisée par les enseignants et les étudiants de l’université. Le 20 mars, un article d’ ‘’El Moudjahid’’ , signé K.B. et intitulé ‘’Les donneurs de leçons’’ traitera Mouloud Mammeri de traître. La réponse que Mammeri adressera au journal ne paraîtra jamais. Elle fut, par contre, tirée à des milliers d’exemplaires à l’université de Tizi Ouzou et sera distribuée dans la manifestation organisée à la place du 1er Mai à Alger le 7 avril 1980. Beaucoup de manifestants y furent arrêtés et conduits au commissariat central d’Alger où il furent interrogés. On leur reprochera d’être manipulés par l’étranger, d’être mobilisés pour tifinagh, ‘’lettres imprimés sur des imprimeries sionistes à Paris’’ (déclaration du commissaire rapportée par Hand Saâdi).

Juste après la marche d’Alger, l’université de Tizi Ouzou sera occupée par les étudiants. Ailleurs en Kabylie, tous les secteurs d’activité (Sonelec de Oued Aïssi, lycées, collèges,…) sont entrés en grève en soutien aux étudiants. La population était sur le pied de guerre pour répondre à n’importe qu’elle sollicitation des meneurs du Mouvement. La journée du 16 avril a été vécue dans un climat de grève générale où aucun magasin, aucun établissement n’a pu fonctionner.

Toutes les tentatives d’intermédiation entreprises par le pouvoir politique (organisations de masses, ministres) se révélèrent maladroites, inefficaces et, in fine, destinées à casser le mouvement. Cela a duré jusqu’à la nuit du 19 au 20 avril où, à l’aube, des commandos des services de sécurité investissent l’université et l’hôpital de Tizi Ouzou. Il y eut des centaines de blessés, parfois très graves, et des dizaines d’arrestation.

Dans une panique générale, le pouvoir n’avait pour seule réponse qu’un surcroît de répression. C’est ainsi que, après avoir violé nuitamment les franchises universitaires par le moyen de gendarmes, il procédera à l’arrestation et l’incarcération de 24 personnes considérées comme le cerveau de la révolte. Toute la Kabylie restera mobilisée aux cris de ‘’Libérez les détenus ! ».

Pour le professeur Salem Chaker, le Printemps 1980 « révèle surtout que la jonction a été établie entre les intellectuels militants et la masse de la population kabyle. Que l’action des groupes qui se sont constitués à Alger, en émigration, à partir de 1965, correspondait à une réelle aspiration populaire, que leur travail a eu, en retour, un impact profond dans la société kabyle. Cette jonction a permis une mobilisation sans précédent en Kabylie (et en Algérie), à la faveur de laquelle le courant berbère a pu s’exprimer très largement et ouvertement, aussi bien en Kabylie qu’à Alger pendant plus d’une année (10 mars 1980-19 mai 1981) ».

Nouvelles épreuves

La tension et la mobilisation en Kabylie autour de la revendication culturelle et des libertés démocratiques ne cesseront jamais au cours de la décennie 1980.

Pendant les jours torrides de l’été 1985 où fut commémoré avec un faste indécent le 23e anniversaire de l’Indépendance, des militants politiques et associatifs activant dans la clandestinité imposée par le parti unique ont été arrêtés et emprisonnés dans le pénitencier de Berrouaghia. Ils furent des dizaines : fondateurs de la Ligue Algérienne des Droits de l’Homme, membres de l’Association des Enfants de Chouhada, membres du parti clandestin le MDA,…etc. Déjà lors de la journée de l’Aïd El Adha, à l’aube, la caserne de police de Soumâa à Blida fut investie par les éléments islamistes appartenant à la branche de Bouyali et Chabouti. Ils emportèrent des armes et se replièrent par la suite sur les monts de l’Atlas blidéen entre Larbâa et Tablat. Les services de sécurité ne viendront à bout de ce groupe que quelques mois plus tard.

De son côté l’élite kabyle a été étêtée et la presque totalité des activistes ont été arrêtés (Ali Yahia, Saïd Sadi, Hachemi Naït Djoudi, Ferhat Mehenni,…). Le 5 septembre, ce sera le tour du poète Lounis Aït Menguellet à qui- parce que faisant la collection de vieilles armes dans son domicile- il sera reproché de ‘’détenir des armes de guerre’’. Le chanteur sera condamné à trois ans de prison.

Il faut rappeler que, un mois auparavant, Aït Menguellet avait donné un concert à Sidi Fredj où il rendit hommage aux personnes qu’on venait d’emprisonner. Ce que la population kabyle ne pouvait jamais imaginer- tant le personnage était entouré de respect et de considération- devait bien arriver : Lounis sera emprisonné.

Après la terrible épreuve d’octobre 1988, le mouvement berbère essayera de s’adapter à la nouvelle situation en s’insérant dans le jeu multipartite que le pouvoir de Chadli vient de mettre en place. Deux partis vont dominer, dans de terribles déchirements la scène politique kabyle pendant dix-sept ans : le FFS et le RCD. À cette guerre intestine, s’est ajoutée la grande parenthèse terroriste qui a pesé de tout son poids pour inhiber les ressorts de la société. En 1994, une grève du cartable est organisée pendant presque une année en Kabylie pour réclamer l’institutionnalisation de tamazight comme langue nationale et officielle. C’est pendant cette grève que le chanteur Matoub sera enlevé à Takhoukht par un groupe islamiste. Le même Matoub sera assassiné sur la route de son village le 25 juin 1998. Des émeutes ont marqué cet événement dans la plupart des villes de Kabylie.

Moins de trois ans plus tard, le jeune Guermah Massinissa sera assassiné dans la brigade de gendarmerie de Beni Douala. C’était le 18 avril 2001. La Kabylie fait face à une nouvelle épreuve. Ce seront 126 autres jeunes manifestants, abattus par les gendarmes, qui marqueront de leur sang le nouvel épisode de la crise kabyle appelé le Printemps noir. Les partis politiques étant usés par les luttes intestines et discrédités auprès de la population, ce sera une vieille organisation de la société kabyle, les aârchs, qui seront propulsés au-devant de la scène. Ils organisent marches et manifestations pour revendiquer l’application de la Plate-forme d’El Kseur élaborée par cette organisation. La grande marche d’Alger qui a mobilisé plus de 2 millions de personnes le 14 juin 2001 et censée permettre de présenter ce document au président Bouteflika a dégénéré en émeutes suite à la répression policière qui s’abattit sur les participants. Se voulant les interlocuteurs privilégiés de la Kabylie face aux autorités, les aârchs non plus n’échapperont pas au destin des partis puisque le dialogue que le gouvernement a engagé avec le Mouvement finira par le diviser et le désorienter.

L’évolution politique du pays au cours de ces dernières années semble tétaniser davantage ce mouvement. Ce n’est que sporadiquement qu’il intervient par des communiqués pour se positionner sur une scène politique des plus fuyantes.

On a même l’impression qu’il y un encombrement des structures politiques, légales ou informelles, sur une scène où presque toutes les voix sont inaudibles. A cela, s’est greffée une situation sociale explosive- faite de chômage des jeunes, de régression de niveau de vie, de déficit en logements,…-, qui a eu le loisir, au début de janvier 2011, de montrer les dangers que court le pays en l’absence de véritables perspectives pour la jeunesse.

Malgré les épreuves et certaines déceptions, le bilan de la lutte pour la réhabilitation de l’identité et de la culture berbères est éloquent. Des dizaines d’écoles enseignent aujourd’hui tamazight. Cette langue a, auparavant déjà été introduite à l’université. De grandes insuffisances persistent : le statut des enseignants, les outils pédagogiques, l’accès offensif du berbère à l’audiovisuel public, la révision des manuels d’histoire pour donner à la dimension berbère la place qu’elle mérite,…etc.

Dans un monde de plus en plus uniformisé aux valeurs ‘’astiquées’’ et standardisées par des moyens technologiques très puissants, l’un des plus grands combats qu’il sera exigé aux peuples en retard de livrer, c’est bien le combat pour la préservation et la promotion de leur identité. L’ ‘’exception culturelle’’ que certains pays d’Europe tentent de faire valoir, dans le cadre de l’OMC face à l’américanisation de la culture mondiale nous donne un avant-goût d’une lutte à armes inégales.

Amar Naït Messaoud

[email protected]

- PUBLICITÉ -