Comment éviter le dialogue de sourds ?

Partager

Par S Aït Hamouda

L’impasse dans laquelle se trouve le pays est embrouillée, voire alambiquée. En ceci que le panel a adressé des invitations à des personnalités connues. On citera, entre autres, Hamrouche et Mokrane Aït Larbi, qui ont tous les deux décliné l’invitation avec politesse.

Le premier, «je souhaite rappeler aux honorables membres du panel et des forums ma déclaration du 18 avril dernier où j’indiquais que «je ne serai pas candidat à d’éventuelles instances de transition ou élection», bien qu’il ne s’agisse pas en la demeure de lui proposer quoi que ce soit, mais l’appel tel qu’il lui a été lancé, l’invite à participer en tant que personnalité nationale à aider à trouver une solution à la crise qui secoue le pays.

Quant à Mokrane Aït Larbi, il rétorque à son invitation par : «Sur le principe, le dialogue est un moyen de rapprocher des opinions dans le but de régler des crises. Mais le seul objectif de ce dialogue tracé par le pouvoir ne dépasse pas la préparation de l’élection présidentielle.» Autrement dit, leur refus de participer à ces pourparlers est justifié soit par la présidentielle soit par la gestion de la transition. En d’autres termes, quoi qu’entreprend le pouvoir est considéré comme nul et non avenu.

Cela permet néanmoins une lecture, face aux desiderata de ceux qui ne veulent pas négocier quelles que soient les conditions. Bien qu’ils reconnaissent, tous les deux, les mérites du dialogues mais réfutent les conditions de son déroulement dictées par le pouvoir. Donc, dans quelles conditions pourrait se faire ces pourparlers ? Qui les décident ? Qui appellerait pour qu’ils aient lieu ? On ne voit pas.

Les discussions entre Algériens pour rapprocher les opinions dans le but de régler les problèmes, qui les programmerait, sinon ceux qui tiennent, pour le moment, le pouvoir ? A moins d’effacer tous les tenants de l’autorité actuels, d’en faire abstraction et de prendre ex-nihilo des décisions qui conviendraient à tous. Ce qui nous entraînerait dans une situation qui risque de coûter cher au pays. Par l’entêtement des uns et des autres à se tenir à équidistance des solutions préconisées par le pouvoir et des propositions du «hirak». Sauf qu’il y a lieu de se prononcer pour une issue totale à la crise et dans les temps les plus urgents.

S. A. H.

Partager