Le bras de fer qui opposait les habitants de sept villages de la commune de Toudja à leur édile communal a connu, avant-hier, un dénouement heureux. C’était à la faveur d’une réunion réconciliatrice ayant regroupé les deux parties. Suite à cela, le siège de la mairie a été rouvert, après presque un mois de fermeture qui a fortement pénalisé les habitants de cette municipalité. Mais qu’est-ce qui a poussé les protestataires à mettre fin à leur fronde ? «Nous avons décidé de sursoir à notre action, au terme de notre réunion avec le P/APC de Toudja pour deux raisons.
D’abord, nous sommes conscients que la fermeture du siège de l’APC a fortement pénalisé les citoyens de notre commune. Ensuite, le maire s’est engagé à annuler les opérations qu’il a inscrites et envoyées à la wilaya pour approbation», a expliqué un représentant des villages protestataires. Pour rappel, à l’origine de ce conflit, l’annulation par le P/APC des projets retenus par la Commission communale de l’aménagement, composée de sept élus, pour les remplacer par d’autres opérations.
Il s’agit, notamment, de la suppression du projet de réhabilitation de la deuxième tranche de la route reliant les villages Ighil N’Saïd, Tadrart, Tala N’Bouhi, Zizeloune et Ighil Moyene, entre autres, à la RN 24. Soutenus par dix élus sur les treize que compte l’APC de Toudja, les citoyens de ces villages ont réclamé mordicus le maintien des projets inscrits par la Commission communale de l’aménagement. Pour sa part, le maire de Toudja, Omar Mustapha, dans une déclaration à La Dépêche de Kabylie, avait justifié l’annulation du projet portant bitumage de la route en question sur un kilomètre par le manque de moyens financiers et le choix effectué par ordre de priorité.
«Notre choix a été dicté par la priorité de l’opération, son urgence et son impact sur le vécu des populations», s’est-il défendu, tout en indiquant que l’enveloppe allouée à l’APC, soit 40 millions de dinars, dans le cadre des Plans de développement communaux (PCD) est insignifiante par rapport aux besoins des 52 villages que compte la commune de Toudja. «Le montant total des propositions que j’ai faites s’élève à 53 millions de dinars, alors que le budget alloué à l’APC est de 40 millions», a-t-il regretté. Les dix élus formant l’opposition majoritaire au sein de cette Assemblée ont, quant à eux, imputé ce conflit «à la gestion opaque, personnelle et chaotique du P/APC des affaires de la commune, aux antipodes de la gestion transparente, associative, participative et réglementaire».
B. S.

