La réception par l’Algérie du premier lot du vaccin russe anti-covid-19, Spoutnik V, est « imminente », a indiqué lundi le porte-parole du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du Coronavirus, Djamel Fourar, qui est également directeur général de la prévention au ministère de la Santé.
« C’est imminent. Ce sera probablement demain ou après-demain. Cela reste tributaire des actions qu’entreprend l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA) avec le partenaire russe pour acquérir le vaccin », a précisé M. Fourar lors de son intervention à la Radio nationale, assurant que « la campagne de vaccination sera lancée dès la réception du vaccin, qui sera gratuit ».
Il a fait savoir « qu’en plus du vaccin russe, les approvisionnements vont être variés », notant à ce propos qu’il y a « une grande tension au niveau mondial ».
Toutefois, M. Fourar a affirmé que « dans le système COVAX de l’OMS, l’Algérie va pouvoir recevoir au cours du premier trimestre 2021, entre 8 et 10 millions de doses pour vacciner 20% de la population », ajoutant qu' »il y a d’autres vaccins qui nous intéressent, car ils ont les mêmes caractéristiques que Spoutnik V », citant à cet effet le vaccin britannique AsrtraZenica.
Le responsable a également fait savoir que le ministère de la Santé a tenu une réunion, dimanche, avec les directeurs de la Santé publique (DSP) des 48 wilayas afin de « leur donner les dernières directives avant le début de la campagne de vaccination », relevant que cette réunion a porté notamment sur « l’organisation générale et la planification de la vaccination à travers les 8000 structures de santé habituées à ce genre d’opération ».
Il a indiqué, en outre, que l’Algérie « a fixé l’objectif de vacciner au moins 80% de la population pour parvenir à une immunité de groupe », relevant qu' »il y a des priorités établies comme le personnel de la santé, les personnes âgées et vulnérables ».
« La campagne va s’étaler sur plusieurs mois, voire une année. Ainsi, il est nécessaire d’échelonner les approvisionnements des vaccins de manière à pouvoir vacciner toutes les personnes prioritaires », a-t-il expliqué.
A ce propos, M. Fourar a indiqué qu' »aucun pays ne peut vacciner sa population en un temps court », soulignant l' »importance de débuter avec une petite quantité de vaccin dans un premier temps ».
Il a également tenu à rassurer que l’Algérie jouit d’une « expérience » en matière de campagne de vaccination, rappelant « qu’en 2003, quelque 10 millions d’enfants ont été vaccinés contre la rougeole en moins d’une semaine ».
Il a aussi indiqué qu’en plus du dispositif qui sera mis en place, « des équipes mobiles seront mobilisées pour les zones d’ombre et les zones d’accès difficile », ajoutant que ces équipes « seront soutenues par les éléments de l’Armée nationale populaire qui cumulent une grande expérience en la matière ».