“Ulac l’avenir”, nouvel album de Akli Amirouche

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L’œuvre est un cocktail de textes et de musiques de différents airs. L’album est composé de six chansons dont les titres sont Tassada, wissn acimi, Edad laâmriw, ulac l’avenir, Ariyid sut et Ussen.La chanson phare est celle de Ulac l’avenir. Ce titre est en hommage aux milliers de chômeurs qui sont victimes du chômage endémique. L’artiste cite aussi les autres franges de la société touchée par le mal-vivre, le marasme et la galère.“Point d’avenirDe plus en plus, ça s’empireDes fléaux gangrènent nos viesÔ Algérie où est la destinée”Chantait l’artiste dans “Ulac l’avenir”. A ladite chanson, il a réservé une musique rythmée. Par cela, l’artiste voulait décrire la situation sociale avec des mots durs, mais en parallèle, la musique garantit une certaine tendresse et un espoir qu’un jour, les choses vont s’améliorer. “Edad el aâmriw et Tasada sont deux chansons dédiées à la femme kabyle et algérienne en général. A cette dernière, il attribue des qualificatifs d’une femme belle, plein de vertu et elle a su garder jalousement ses traditions et son identité.“Edad laâmriw” ou “Elle me fascine”, ladite chanson écrite et composée par Akli Amirouche a été déjà chantée par Ali Irsane, un autre artiste qui s’inspire du même style musical.Les deux dernières chansons sont dédiées à l’amour :“Répond à mon criindique-moi le cheminA ce cœur attaché à toiQu’importe où tu irasIl te poursuivra”Chantait Akli, dans “Ariyid Esut”. De même que dans la seconde chanson “Aghder n’iyi wussen” (Les jours m’ont trahi), l’artiste décrit les sentiments ressentis envers l’être aimé, à travers des vers qui proviennent d’un cœur, plongé dans l’incertitude. A cela, s’ajoute une musique slow composée de mélancolie et de tendresse. Pour réussir son travail, Akli a fait appel à des musiciens professionnels lors de son enregistrement. Il lui est arrivé d’avoir ajourné des travaux achevés après qu’il ait constaté des insuffisances. “Je n’aime pas la médiocrité. J’aime le travail bien fait, qui aura un vrai caractère artistique et qui durera longtemps”, ne cesse de nous dire le chanteur.Akli Amirouche n’est pas un nouveau chanteur. Du haut de ses 40 ans, il collectionne toute une carrière artistique qu’il a débuté depuis les années 1980. Natif du village Tamazrit Ourabah, dans la commune de Mizrana, l’artiste s’est installé ces dernières années à Tigzirt. Son village natal se situe dans une zone très naturelle, au paysage pittoresque qui a certainement précipité l’artiste vers le monde de l’art. “Mon village, je l’aime bien, il m’offre beaucoup d’inspiration et de quiétude sur tous les plans”, nous dit l’artiste.Le premier album, il l’a édité en 1987, lorsqu’il été membre du groupe Tighri. Ce groupe est formé par les amis d’enfance, dont Ali Hammou. Cette réalisation a été un succès à l’époque. Le groupe assurait l’animation des fêtes familiales et participait à toutes les manifestations qui s’organisaient dans la Kabylie.Hélas, les conditions sociales des uns et des autres, la régression qu’a connu le monde de l’art et d’autres facteurs ont rendu impossible la continuité de la lancée du groupe “Tighri”.C’est certainement la raison qui a poussé Akli Amirouche à poursuivre en solo le chemin tracé avec ses amis. A en analyser son enthousiasme, cela dénote que l’artiste est déterminé à lutter contre vent et marée jusqu’à atteindre les objectifs tracés et garantir une large place sur la scène artistique kabyle, en particulier et algérienne en général.

Mourad Hammani

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