Le 4e numéro de la revue Thasghunt M'Amgud sur les étals

Partager

En dépit du peu de moyens dont elle dispose, l’association Amgud de Draâ El Mizan continue, contre vents et marrées, à éditer sa revue intitulée Tasghunt M’Amgud.

Son quatrième numéro sera bientôt sur les étals. « Au plus tard, elle sera entre les mains des lecteurs dans une semaine », nous a confié le président de l’association, M. Karim Larbi. Tout comme les trois premiers numéros, elle se veut un espace d’expression, sans aucune distinction, de tous ceux qui veulent intervenir dans des domaines aussi divers que variés. La jeune journaliste chargée de la coordination et de la collecte des papiers, Nora Moudir, ne lésine pas sur les efforts pour que Tasghunt paraisse dans les délais. Cette coordinatrice fait un travail titanesque, étant au four et au moulin. « Elle est dynamique et l’avenir est devant elle. D’ailleurs, tout ce qu’elle fait est dans le cadre du bénévolat, tout comme les autres correspondants locaux qui enrichissent la revue par leurs contributions », a ajouté notre interlocuteur. Dans ce quatrième numéro, le lecteur retrouvera presque les mêmes rubriques, les locales, réflexions, culture, entretiens, sport et des articles rédigés en arabe, en attendant d’autres en Tamazight. Dans son éditorial, Essaid Bouaziz s’est posé la question suivante: « La démission: signe de résignation ou de résistance? ». Il est revenu longuement sur la passivité de certains envers tout ce qui se passe autour d’eux et de ceux qui ne s’impliquent pas dans l’action, ne serait-ce qu’avec quelques paroles, et de ceux qui ne veulent rien assumer. C’est un éditorial qui interpelle plus d’un, au moment où tout le monde aspire à des changements. Comme à l’accoutumée, la revue s’intéresse au développement local, en allant s’entretenir avec le maire de Tizi Gheniff qui fait le bilan de son mandat tout en parlant de perspectives. Signalons, au passage, ce papier consacré à la leishmaniose. Mais, indubitablement, le sujet qui reste phare et qui occupe plusieurs pages est celui bien ficelé par le professeur universitaire, M. Mohamed Dahmani, qui a livré une longue réflexion autour du sujet de l’heure, à savoir le système LMD dans nos universités. Il s’agit de « LMD du système anglo-européen au LMD algérien: quel choix? ». Thasgunt M’Amgud reproduit, aussi, une réflexion de Rachid Ali Yahia parue en janvier dernier, « La lutte pour le régime démocratique et social est indispensable pour une Algérie fédérale ». Dans le même sillage, un entretien a été réalisé avec le même intervenant sur ce sujet. Malgré son âge avancé tout comme pour le numéro trois où M. Arezki Tifaoui s’est distingué par son écrit, Maîtres, Valets et Sbires, ou encore, L’héritage fatal, il est revenu, dans un autre papier de valeur, Les Peuples à travers les temps ». La coordinatrice de la revue, Nora Moudir, s’est intéressée au parcours de Karim Abranis dans un entretien riche en enseignements. L’histoire de la Zaouia Errahmania de Sidi Abderahmane, d’Ath Smaïl dans la localité de Bounouh, est l’autre article intéressant à lire, sous la plume de Si Mohamed Saïd Bouabdellah. Les pages culturelles sont réservées à l’album du groupe Idhaballen Acherchar de Tizi Gheniff, un groupe connu en dehors des frontières, à l’occasion de la parution de leur nouvel album. Le sport n’a pas été en reste, avec un résumé du match entre les vétérans de la JSK et ceux de l’ES Draâ El Mizan. En tout cas, c’est un espace riche et à encourager dans un milieu où la communication est au stade primitif. « Nous faisons tout pour que cette revue soit présente au moins tous les deux mois. Ce ne sont pas les thèmes qui manquent, mais c’est surtout les moyens financiers qui font défaut. Nous lançons un appel pressant aux entrepreneurs, et autres potentiels sponsors, pour se manifester par leur contribution pour que cet espace reste toujours un moyen de promotion de la culture et du développement local en général. Et ce n’est pas la vente de quelques numéros, sur les mille édités, qui vont la maintenir », a conclu Karim Larbi, président d’Amgud.

Amar Ouramdane

Partager