Hommage à Jean El Mouhoub Amrouche

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L’association Etoile Culturelle d’Akbou organise, du 27 au 30 du mois en cours, en partenariat avec la Direction de la culture, la Direction de la jeunesse et des sports et l’APC d’Akbou, la cinquième édition de la Rencontre poétique amazighe de la Soummam, en hommage au poète et écrivain Jean El Mouhoub Amrouche et sous le slogan «Convergences, la poésie au service de l’environnement».

La rencontre verra la participation de dix wilayas, à savoir Béjaïa, Bouira, Tizi-Ouzou, Sétif, Bordj Bou Arréridj, Boumerdés, Batna, Khenchela, Ghardaïa et Tissemsilt. Après avoir pompeusement honoré lors des précédentes rencontres, Si Muhend U M’Hend, Mohand Saïd Amlikech, Na Rahama Ouaissa et tant d’autres, l’heure est venue de dédier cet événement à l’illustre professeur, poète, critique littéraire, animateur de revues, journaliste et écrivain engagé Jean El Mouhoub Amrouche, qu’a vu naître la région d’Ath Abbas, à Ighil Ali plus exactement. Cette reconnaissance permettra de revisiter son œuvre, son parcours, son combat et son amour pour son pays. C’est une occasion pour les initiateurs de cette rencontre de montrer à ceux qui n’ont pas encore eu la chance de le découvrir, qui était vraiment cet illustre homme de lettres dont on entend le nom sans pour autant avoir conscience de l’envergure de ses travaux intellectuels et de son apport inestimable à la promotion de la culture amazighe. « Né à Ighil Ali en 1906, dans la vallée de la Soummam, Jean El Mouhoub Amrouche a passé sa jeunesse à Tunis. Ses parents s’étaient convertis au catholicisme avant sa naissance et avaient adopté la langue française, langue qui sera d’ailleurs celle du poète. Sa mère, Fathma Ait Mansour, a laissé des mémoires, sa sœur, Taous Amrouche, a été la première romancière algérienne en langue française », relate un texte édité par l’écrivaine Tassadit Yacine Titouh. « Après des études brillantes en Tunisie et en France, Jean Amrouche fut, successivement, professeur, poète (cendres, histoire secrètes, chants berbères de Kabylie…), critique littéraire, animateur de revue, écrivain engagé (« l’éternel Jugurtha ») et intervenant à Radio France Alger, pendant la guerre, puis à Radio France Paris ». Une fois de plus, et comme chaque année depuis 2006, l’association « Etoile culturelle » d’Akbou ne cesse de rendre hommage à des intellectuels, artistes, journalistes, femmes et des hommes de culture qui n’ont eu de raison que celle de hisser la culture algérienne sous toutes ses facettes et la culture Amazigh en particulier.

M. H.

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