Les 20 ans de carrière de Hacène Ahres

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Il a une silhouette fine mais à l’intérieur, un cœur gros comme ça. A le voir, on dirait qu’il vit “d’amour et d’eau fraîche”. Ceux qui le pensent n’ont pas totalement tort, car pour lui, le matériel vient après. Il aime ce qu’il fait. Pour lui, une chanson, ça ne devrait jamais être deux notes et un refrain, mais quelque chose de plus profond. Une chanson pour Ahres, c’est tout une histoire sérieuse, une thérapie, un enseignement, un remède, un passé, un futur, bref une vie. Cela, il ne le dit pas. Il nous le fait comprendre à chacune de ses œuvres. Depuis maintenant… 20 ans. Mine de rien ! Eh oui… Ahres est à sa 20e année de carrière dans la chanson. Son plus grand mérite, revient au fait qu’il n’a jamais dévié de l’idée qu’il s’est tracée au départ, ou plutôt de l’idée qui l’a animé pour se lancer dans cet univers. Car il concède qu’il n’a rien provoqué. Il s’est retrouvé à se faire plaisir, de souffrir, sans le chercher. Il n’y comprend pas grand chose à la politique, il avoue que ce n’est pas son domaine mais à le suivre, c’est comme si en son fond, quelque chose compte plus que tout le reste : l’amour. Ce sentiment qu’on peut développer par amitié, par affection pour un ami, un proche… Ce sentiment qui peut à la fois vous affaiblir ou vous renforcer. Mais il reste toujours beau, qu’il soit à savourer ou à subir. Ahres en a eu pour son quota et il nous le livre à petites doses. Il a sa manie de bien l’administrer. Avec une belle musique adaptée, tout aussi sentimentale. Ça soulage quelque part, ça fait même plaisir. Il n’y a rien de sorcier à ce qu’il chante mais on apprécie bien. Peut-être parce qu’il dit les choses simplement, sans tabous, sans complexes. Et pour cela, on lui reconnait le mérite. Car c’est vrai que c’est banal de dire “je t’aime” mais ça demande une bonne dose de courage pour lâcher une telle confession. Surtout quand le sentiment est réel, loin du folklore. Hacène ne joue pas avec ça et c’est peut-être pour cela que des générations de fans l’ont adopté. Et il le leur rend bien. Encore et toujours. Il n’a jamais déserté sa place. Pour ce mois de Ramadhan, il sera à l’affiche dès ce soir à la maison de la culture de Tizi Ouzou pour un grand récital en compagnie de Karim Aouchiche. Pour son second spectacle, demain, Ahres se produira avec Karim Khelfaoui en ouverture. Une fois n’est pas coutume, le public devrait aller en force pour faire plaisir, cette fois à l’artiste, qui fêtera à l’occasion ses 20 ans de carrière. Car la fête ne pourrait être totale si tout le monde ne serait pas là. Hacène Ahres mérite bien plus que cela. A Béjaïa, le rendez-vous est pris pour le 22 octobre.

D. C.

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