“Je m’éclate sur scène”

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Il est jeune dans la chanson mais il a déjà beaucoup acquis dans ce métier : de l’expérience, encore plus d’envie de continuer, un public qu’il considère comme son plus grand succès… En Kabylie, comme ailleurs, Oujrih s’est déjà fait un nom. On l’a découvert tout récemment avec son fameux “Mariage annulé”, un tube sorti l’an dernier et on l’a tout de suite aimé. Peut-être parce qu’il est simple et qu’il fait une bonne musique. Avec son sourire presque constant, Mustapha, pour les intimes, passe pour un garçon très sympathique, qu’on adopte vite.Il n’a jamais la “grosse tête”. Il est concluant avec tout le monde. Il a un grand moral, du caractère et de la joie à servir tout le monde. C’est son naturel. Son seul accessoire reste sa petite barbichette qu’il a appris à entretenir depuis quelques semaines. Ça lui fait un petit look propre à lui. Et ça lui va bien. Avec son autre CD “El Oussouess” (L’amour profond), son sixième album sorti l’été dernier, Oujrih a conquis bien des cœurs. C’est la grande confirmation de l’été. Il a fait quasiment tous les villages de Kabylie. Il reste l’un des artistes les plus sollicités pour l’animation des fêtes de mariage.Il ne compte plus les rendez-vous. Il lui est arrivé de célébrer trois fêtes en une journée. “Ça m’est arrivé d’être dans une salle à Alger à 11 heures, à 15 heures dans une autre à Tizi Ouzou et à 22 heures, du côté d’Azazga. C’est vrai que c’est fatiguant mais sur le coup, on n’y ressent rien. Je me ressource continuellement sur scène. Ça me fait plaisir de voir les gens, autour de moi faire la fête. C’est quand même un grand privilège qu’on a d’avoir cette capacité à donner de la joie aux autres. Alors, je fais de mon mieux pour leur en servir de plus en plus. Ça me fait du bien intérieurement, c’est un peu comme un dessinateur qui rajoute un sourire à un portrait. Moi, j’ai la chance de le provoquer chez les gens pour de vrai, ce n’est pas une caricature…”. Ainsi explique Oujrih son rythme, sa joie sur scène. Pour en arriver là où il est aujourd’hui le jeune, parti de sa bourgade de Bechloul, a dû bien galérer car le succès, il ne l’a jamais eu sur un plateau. Il lui a fallu bien des efforts, de la persévérance mais aussi de l’amour pour la chanson pour y arriver. Pour un ancien organiste qui a assisté les Gaya, Ouerdia Aïssaoui, Ouazib… dans leur ascension, il a en tous les cas, réussi une belle reconversion à travers une riche tournée qui l’a mené l’an dernier à travers plusieurs villes d’outre-mer, notamment à Paris, Brest, Lille (France) et en Belgique durant l’été 2004. Cette année, Oujrih a fait “boum” avec surtout le tube “Ouhine, ouhine” (ils n’ont pas consenti) qui a été classé, s’il vous plaît, 3e au top Ten de l’émission DJ de l’ENTV pendant près de cinq semaine. En premier, il y avait Med Lamine et Fella Ababsa en deuxième position. C’est dire que le petit Oujrih, qui s’est lancé dans la chanson en 2002, n’a pas vraiment perdu son temps. Il en a horreur ! Il va toujours à 100 à l’heure. Vous pourrez tout de même le rattraper le 11 à la salle “Jardin secret” de Michelet, le 12 et le 20 à Azazga-ville, le 13 à la maison de la culture de Béjaïa, le 26 à Timizart Loghbar et le 27 à la salle de l’ITHT de Tizi Ouzou. Il y sera à l’affiche.

D. C.

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