Un hommage appuyé à Mouloud Mammeri

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A l’occasion de la commémoration du 23e anniversaire de la disparition du grand écrivain Mouloud Mammeri, le secteur de la culture de Tizi-ouzou marque l’événement avec un grand hommage qui lui sera dédié à partir d’aujourd’hui au niveau de la maison de la culture.

Au programme de l’hommage qui débute aujourd’hui et s’étalera jusqu’à mardi prochain, nombre d’activités culturelles. Ainsi, aujourd’hui, il est prévu un concours de dictée inter établissements, à l’initiative de l’Association des professeurs de Tamazight de la wilaya. Il aura lieu au niveau de l’Etablissement des œuvres sociales. Pour demain et comme c’est de coutume en ce genre d’événement, une exposition permanente de livres de Tamazight. Mais aussi d’autres documents à l’image des travaux de recherche effectués par le Centre national de recherche en anthropologie, préhistoire et histoire d’Alger. Avec la présence bien évidement de l’œuvre littéraire, d’articles de journaux et de photos de Mouloud Mammeri. Les étudiants de l’école régionale des beaux arts d’Azazga s’attèleront pour leur part, à des réalisations de portraits de l’artiste Mammeri. En parallèle, l’ouverture officielle aura lieu au niveau du petit théâtre. Gana Mammeri, parent du défunt poète apportera son témoignage. Avec le concours du secrétaire général du HCA et du chercheur au Centre national de recherche en anthropologie, préhistoire et histoire d’Alger, Bellil en l’occurrence. Des étudiants au niveau du département français de l’université de Tizi-ouzou, qui porte elle aussi le nom de Mouloud Mammeri, participera avec la lecture de textes extraits de l’œuvre littéraire de Dda Lmouloud. Suivi de la projection du film «La colline oubliée», une adaptation au cinéma du livre de même intitulé de Mouloud Mammeri. Mouloud Mammeri est né un certain 28 décembre 1917 à Taourirt Mimoun, un petit village de la Grande Kabylie coupé du monde extérieur et dont son père était l’Amin (maire). Il grandit en compagnie des sages dont il devint un admirateur fervent. Ses études primaires, secondaires et supérieures, il les effectuera tour à tour à son village natal, au Maroc puis à Alger et à Paris où il passe avec succès le concours de professorat de lettres classiques. Il connut l’ exil (refuge au Maroc) pour échapper à la répression coloniale, fut tour à tour professeur de l’ enseignement secondaire et supérieur, directeur du Centre de Recherches Anthropologiques, Préhistoriques et Ethnologiques du Musée du Bardo à Alger, premier président de l’ Union des Ecrivains Algériens, écrivain et chercheur. Son œuvre littéraire compte entre autres, l’éternel «La colline oubliée», «Le sommeil du juste». En plus de pièces théâtrales dont «Le banquet» Le Foehn. Ainsi que des nouvelles et deux recueils de contes (Machaho et Telem Chaho). Mouloud Mammeri trouva la mort le 25 février 1989 au volant de sa voiture alors qu’il rentrait d’une conférence donnée au Maroc. Sa mort demeure à ce jour un mystère. Absurde, comme dans son essai «La mort absurde des Aztèques» pour certains, énigmatique pour d’autres, elle laissera tous le mondes perplexe. Mouloud Mammeri aura consacré toute sa vie au combat identitaire avec la plume et à la littérature et culture amazighes, ignorant même les dangers qui le guettaient. L’hommage consacré au pilier de la littérature amazighe en particulier et à la culture kabyle en général, prendra fin mardi. Un recueillement sur la tombe de Mouloud Mammeri aura lieu à Taourirt Mimoun.

T. Ch.

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