Matoub Lounès, le combat éternel en avant-première aujourd’hui

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Le nouveau film documentaire intitulé «Matoub Lounès, le combat éternel» du réalisateur Tahar Yami, sera projeté en avant-première aujourd’hui à 11h, au petit théâtre de la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou.

Une projection qui sera suivie d’un débat avec le réalisateur du film dédié au célèbre chanteur et grand militant de la cause berbère, et qui se veut un témoignage vivant. Le film s’étale sur 26 minutes, à travers lesquelles le réalisateur retrace le parcours riche et le noble combat que le regretté Matoub Lounès a mené jusqu’au dernier souffle de sa vie. Tout en traçant le chemin du «Rebelle», Tahar Yami s’est consacré le plus sur sa disparition qui a secoué toute la Kabylie, et qui demeurera gravée dans les mémoires. Une disparition qui a cicatrisé des milliers d’âmes notamment ses fans. Ces derniers qui ne le considéraient pas seulement comme un chanteur, mais aussi leur idole, une icône et un grand symbole de leur culture, sont invités à revoir Matoub Lounès encore une fois, à se rappeler de lui, de ses œuvres et de son combat. Cette projection se veut également une autre manière de lui rendre hommage, un devoir de mémoire. A noter qu’avant sa programmation en Algérie, le nouveau film de Tahar Yami a été projeté il y’a quelques jours, en avant-première dans plusieurs villes françaises. Le réalisateur de cette nouvelle projection, est rappelons-le, originaire d’Aït Halli d’Irdjen, et il est né en 1958.

Tahar Yami obtint sa licence en sciences économiques à l’université de Tizi-Ouzou. De 1978 à 1982, période qu’il passa à l’université Tahar Yami a été marqué par plusieurs événement qui ont eu une importante influence sur son parcours, notamment le Printemps noir. C’est ainsi qu’a commencé son attachement à la question identitaire. Il s’intéressa aux activités culturelles et artistiques qu’il a entamées à la maison de la culture Mouloud Mammeri qui été le champ où il a pu faire exploser ses talents. Et ce, en passant par l’animation, pour être ensuite conseiller culturel, chef de service. Ceci pour arriver enfin à occuper le poste de directeur culturel. Il a été le fondateur du ciné-club universitaire à la maison de la culture ainsi qu’animateur de l’atelier cinéma amateur. Tahar Yami avait une grande passion pour l’image, en pratiquant la photographie, une passion qu’il a développée par la pratique du cinéma. Après avoir servi la culture pendant une quinzaine d’années,Tahar Yami partit en France où il entreprendra une formation et obtiendra une licence en d’études cinématographiques en 1995. Avant d’être l’un des créateurs de berbère télévision, Tahar Yami a été collaborateur dans plusieurs associations culturelles en France. Lors de la onzième édition du film amazigh qui s’est déroulée à Azeffoun, Tahar Yami a obtenu un Prix spécial du jury pour son film «Décharge interdite».

R. S.

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