Chapeau bas à l’impératrice !

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La salle était, en effet, pleine à craquer. Des personnalités artistiques, mais aussi politiques, ont tenu à êtreprésents à cette cérémonie organisée, rappelons-le, par le ministère de la Culture, en collaboration avec l’Office Riadh El Feth.

La salle Ibn Zeydoun, de Riadh El Feth à Alger, s’est avérée trop exigu&euml,; avant-hier, pour contenir la grande foule qui l’a prise d’assaut à l’occasion de l’hommage rendu à la diva de la chanson Kabyle, Nouara. Farid Ferragui et Yasmina, pour ne citer que ceux-là n’ont d’ailleurs pas pu y accéder. Cela incombe à l’organisation, comme l’a estimé Farid Ferragui dans l’entretien qu’il nous a accordé (à paraître demain, NDLR). La mésaventure des deux artistes en dit long sur l’ambiance et, surtout, le nombre important de personnes qui ont afflué vers la salle. Cela démontre, que Nouara demeure très estimée par le public. La salle était, en effet, pleine à craquer. Des personnalités artistiques, mais aussi politiques, ont tenu à être présents à cette cérémonie organisée, rappelons-le, par le ministère de la Culture, en collaboration avec l’Office Riadh El Feth. La ministre de la Culture, Khalida Toumi, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, le secrétaire général de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, ainsi que plusieurs figures de la chanson algérienne et du monde de la culture, d’une manière générale, étaient au rendez vous. On citera, notamment, Lounis Aït Menguellet, Akli Yahiatene, Hacène Abassi, Abdel Madjid Bali… L’ombre des chanteurs décédés était également présente. Une minute de silence a été observée à la mémoire de Khelifi Ahmed, Cherif Khedam et Mohamed Belhanafi, avant de lancer la soirée qui fut pleine d’émotion. Les différents chanteurs qui se sont produits à l’occasion, tel Ali Meziane et L’djida Tamechtouht, ont fait le reste pour faire de cette manifestation un événement exceptionnel et inoubliable, à l’image de l’artiste honorée que Khalida Toumi a qualifié «d’impératrice». Nouara est également montée sur scène pour interpréter quelques unes de ses chansons, sous les applaudissements nourris de l’assistance. Ce fut, d’ailleurs, l’un des grands moments de la soirée qui restera, à coup sûr, gravée dans les mémoires. «Nouara est, en elle-même, une école dans le domaine. Elle n’est pas une princesse, mais une impératrice. Elle mérite tous les égards». Cette déclaration est de la ministre de la culture, Khalida Toumi, qui n’a pas caché sa satisfaction après cet hommage. Ait Menguellet, lui, estime que Nouara est unique en son genre, «elle a une voix exceptionnelle», a-t-il déclaré en substance. En somme, l’importante foule qui a envahi la salle Ibn Zeydoun peut résumer toute l’estime qu’on porte encore à celle que Matoub désignait comme une diva.

M. O. B

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