L’artiste réussit la communion

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Avant-hier, après 18 heures et dansle cadre des festivités célébrant le cinquantenaire de l’indépendance, la maison de la culture Ali Zamoum a ouvert sa grande salle bleue au maestro et non moins Moudjahid, Akli Yahiatène.

Pour rappel, l’artiste a été le premier à «inaugurer», en 2008, la même salle. 18 heures passées de quelques minutes et pendant que la salle continuait d’accueillir les citoyens, l’orchestre fait son apparition sur scène. Le chanteur Benzitoune, ami de Slimane Azem et de Akli Yahiatene, fait le premier son entrée sur scène. L’artiste, méconnu du large public, interprétera une chanson sahraouie qui cadre avec la thématique du cinquantenaire.

Et c’est sur fond de youyous et d’applaudissement que Akli Yahiatène fera son entrée. Du haut de ses 77 ans et debout comme un chêne vert impassible aux souffles des vents, l’auteur de «ya lmenfi», entamera son répertoire en interprétant, en exclusivité «Tamurt Azizen», une chanson non enregistrée et que l’artiste n’interprète qu’en tournée. Le temps de digérer la nouvelle mélodie et le nouveau texte, le public en fredonnera le refrain. S’ensuivront une vingtaine de chansons dont «Ya saknin ledjbal», très belle chanson en arabe dialectal. «A yaxxam d acu i k-yughen» est une autre chanson retenue dans le répertoire de l’artiste. La chanson invite à prendre soin de la maison Algérie. Dans le même ordre de métaphore, «tamurt n yidurar» rappellera la beauté du pays. L’incontournable «El menfi» a été la chanson la plus attendue et la plus reprise en chœur par le public. La communion tiendra la route jusqu’à la fin du spectacle qui durera près de trois heures. La dernière chanson exécutée avec le même brio, «Jahegh bezzaf d amezyan», chanson–nostalgie, ravira un public définitivement séduit. Akli Yahiatene aura procuré quatre bonnes heures de bonheur aux citoyens. Ce bonheur était d’autant le bienvenue, qu’il y a près d’une semaine le terrorisme intégriste avait traumatisé la ville.

S. O. A.

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