Kaci Tizi-Ouzou revisité

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Le Théâtre régional Kateb Yacine rendra un hommage, aujourd’hui à 14h, à un grand nom du cinéma et de la radio algériens, «Kaci Tizi-Ouzou» en l’occurrence.

Pour ce faire, une exposition traitant du parcours atypique de notre comique national, qui a apporté et continue de le faire, beaucoup de joie et de bonne humeur à plusieurs générations, sera organisée.  L’ouverture officielle de cet événement se fera à 14 heures au niveau de l’enceinte théâtrale, en présence d’une pléiades d’artistes de renoms. Une présentation de l’artiste intitulée « à l’écoute de Kaci Tizi-Ouzou », sera faite par Hamza Seghouli dit « Mma Messaouda », un autre humoriste qui a également marqué les esprits par sa gaieté et sa joie de vivre. Un diaporama photographique sonorisé traitant du parcours artistique du comédien, sera projeté de même que des témoignages sur sa vie, sociale et artistique, seront apportés par des stars du petit écran et de la chanson algérienne, tels que Farida Saboundji et Taleb Rabah entre autres. Un sketch de Mama Messaouda, intitulé « El Amana », sera joué sur les planches du théâtre régional Kateb Yacine, au grand bonheur de ses nombreux fans. Kaci Tizi-Ouzou, de son vrai nom Hamid Lourari, est né en 1931 dans le petit village d’Ighil Oufella à Béni Ourtilane, dans la wilaya de Sétif. À quatorze ans, le jeune comédien commence à fréquenter le milieu artistique algérien. De retour au bercail après un long périple en France qui a contribué à forger son caractère, le jeune prodige intègre la radio algérienne en 1962. Il y animera des émissions à la chaîne deux (en Kabyle), notamment celle intitulée « Nova Izahwaniyen » avec Mohamed Hilmi, et saura se distinguer avec son personnage typé et ses multiples déclinaisons comiques. Il participera également à l’émission enfantine de la chaîne une (en arabe) animée par l’inénarrable Najwa. Quelques années plus tard, il formera un duo de choc, qui restera à jamais dans la mémoire collective, avec Ahmed Kadri, plus connu sous le sobriquet de « Krikèche ». Leur premier sketch intitulé « Le restaurant » les propulse à jamais au rang de stars incontestées du rire.  La collaboration artistique de ces deux humoristes fera le bonheur de milliers d’Algériens, jeunes et moins jeunes. Et aujourd’hui encore, leurs œuvres intemporelles continuent de ravir et de faire le bonheur d’un large public et de milliers de spectateurs à travers tout le territoire national.   Dés 1969, Kaci Tizi-Ouzou commencera une longue collaboration avec de grosses pointures de la télévision et du cinéma algériens, à l’image de Benamar Bakhti, réalisateur de nombreux films dont « le Clandestin » et « Boumamar », Djaafar Bek ainsi que Abdelkrim Reguetari.  L’artiste participera à la réalisation de l’émission « Irtigel » pour le compte de la télévision nationale, et animera des milliers d’émissions dont « Saha Lfadur n’wen ». Il est également l’auteur d’une multitude de sketchs dont « soyons humains », « J’aime tout le monde à part… », « Le mariage raté », « les vacances », « le cafetier », « le grand prix », « le stade », « le chômeur… », et bien d’autres œuvres.                  

Karima Talis

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