Smaïl Ben Moussa est mort

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l “Tamurt-iw tamurt inu Ama telha ama dir-itt Din i lulen lejdud inuLherma-yNens nherz-itt”

“Ma patrie, ma patrie Qu’elle soit bonne ou non C’est Là que nos ancêtres sont nés Son intégrité, nous la défendons”Il n’y a pas que les équilibres “internes” aux lobbies, groupes de pression et autres influences façonnant le “pouvoir” qui comptent.Malgré la domination des logiques de “pouvoir” et de “marché”, la mondialisation et l’autoritarisme ne peuvent empêcher totalement ni les oppositions politiques ni celles religieuses.Mais d’être à la fois agressées, inhibées, ignorées voire diabolisées, par celles-ci autant que par celles-là, la patrie “Tamurt”, la culture nationale : “Tajaddit” et l’intégrité : “Lherma” de l’une, de l’autre et de celles et ceux qui ont à cœur de les défendre se perçoivent comme dépossédés du droit à l’existence et, ces derniers, ne se sentent pas seulement laissés pour compte mais totalement dépourvus de leur mission sur terre. La parole est dignité. La poésie est engagement.Mais quand le syndicaliste mobilise la parole, pour les causes de la patrie, de la culture nationale et de l’intégrité, la solitude mortifère le guette, le rogne à tout instant.Celle-ci sont prises d’assaut, non seulement vaincues sans se rendre compte qu’une bataille reste à engager, obstinément reléguées au mieux à la case du non-dit, au plus proche de la réalité, à celle de l’impensé. Mis devant un tel anéantissement, le poète risque de décider de se taire, de ne plus agir, de ne pas se faire témoin d’un désastre qu’on ne voit bien qu’avec le cœur d’un poète.Ce risque a eu raison de Smaïl Ben Moussa, ouvrier syndicaliste à Alcovel d’Akbou, poète et membre du groupe de chant “illulen”. Décédé ce samedi 12 novembre 2005 ) à Ighil Oumsed après une journée de travail bien remplieLa levée du corps a eu lieu mardi 15 novembre 2005 à Ighil Oumsed.Que Dieu lui fasse large sa sépulture.

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