Commémoration du 43e anniversaire de la mort de Mouloud Feraoun

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Une journée célébrée à la mémoire de celui qui a inscrit l’homme kabyle dans l’aventure de l’humanité.Une spécificité universelle qui n’était pas comprise par tout le monde. Comme il a porté aux yeux du monde, les profondes souffrances et les espoirs de son peuple durant l’implacable guerre qui ensanglantera la terre d’Algérie. Au menu du programme de cette journée, une exposition de Chami Nath Yenni, un gala artistique animée par Mamou Nourdine et Mokrane Agraw, une conférence-débat animée par Abdeslam Abdenour. Une intervention qui s’est centrée sur une certaine tendance aventurière, qui a tenté de réduire l’œuvre feraounienne en le présentant comme un simple instituteur calme et gentil déformant ainsi la grandeur de l’écrivain le porte-parole de tout un peuple meurtrie, étouffé sous le poids du joug colonial. Un écrivain engagé qui a su inscrire la dynamique algérienne de Kabylie dans le champ universel. Ce qui explique la traduction de ses ouvrages dans plusieurs langues alimentant ainsi les programmes pédagogiques et scolaires. Une traduction qui n’est pas fortuite mais au contraire porteuse d’un intérêt commun à l’humanité entière. Son journal (1955-1962) traduit aux USA est déclaré comme étant un vrai livre d’histoire de la guerre d’Algérie. Les témoignages rapportés par M. Feraoun dans ce livre décrivent comment le peuple algérien était pris en “sandwich”, entre les deux armées en guerre. Il n’a été complaisant ni avec l‘une ni avec l’autre. Pour ce qui est du recueil de poèmes de si Mohand, U M’hand, Feraoun avait posé par anticipation la problématique linguistique dans une Algérie proche de son indépendance.Il n’a malheureusement pas eu le temps de développer ce grand projet. Voila donc l’essentiel à retenir de cette conférence-débat donné par Abdenour Abdeslam au centre culturel H’sen Mezéani de Larbaâ Nath Irathen à l’occasion de ce rendez-vous, historique culturel et littéraire qui véhicule cette commémoration du 4e anniversaire de la mort de l’auteur du “Fils du pauvre”.

Hamid Meradji

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