La 2ème édition de la Fête de la musique organisée par la maison de jeunes de Maâtkas a attiré peu de monde. Même les officiels l’ont boudée. Hormis le secrétaire général de la daïra et quelques invités, on ne s’est pas bousculé pour assister à l’ouverture officielle de cette manifestation musicale. Ni les autorités communales, ni les responsables de la direction de la jeunesse et des sports ni ceux de la culture n’ont jugé utile d’honorer cette édition par leur présence. M. Malek, le directeur de la maison des jeunes organisatrice, a dû attendre plus d’une heure pour déclarer l’ouverture officielle de cette 2ème édition. «Nous avons invité tous les responsables concernés, mais force est de constater qu’ils n’accordent aucun intérêt à la manifestation. Ceci n’est pas très encourageant. Néanmoins, la fête aura bel et bien lieu. Nous avons l’habitude de ne compter que sur nous-mêmes», dira le directeur de la maison de jeunes. Et les festivités ont effectivement démarré. Les jeunes chanteurs de la chorale de la maison de jeunes d’Azeffoun ont su captiver les présents par des chants merveilleusement interprétés. Leur prestation harmonieuse et pleine d’émotion a fait oublier aux spectateurs l’absence des officiels. Ces jeunes chanteurs, dignes héritiers des grands artistes que leur région a enfantés, ont chanté en kabyle, en Français et en Anglais, créant une ambiance des plus entraînantes. Dans l’après-midi, le deuxième groupe à se produire fut celui de Bouzeguène qui a lui aussi réussi à faire le bonheur du public. Concernant le programme d’hier samedi, c’était au tour des groupes de Mechtras et de Maâtkas de monter sur scène. Dans la matinée, le duo Serkasti et Seddiki a proposé un récital poétique. Quant à aujourd’hui, le programme prévoit, pour l’après-midi, un gala avec les troupes d’Iferhounène et de Draâ El-Mizan. En soirée, un autre gala est programmé sur la placette de la mairie. Il sera animé par des chanteurs locaux. On citera Ahcène N’Ath Zaim, Si Lakhal, Sahel Abdelhak et plusieurs autres surprises. Rappelons qu’une exposition relative aux pionniers de la chanson kabyle est installée dans les salles de la maison des jeunes. Nna Cherifa y occupe une place de choix. Sa biographie et son riche répertoire y sont détaillés. Les visiteurs peuvent également y trouver les biographies de Chikh Hsissen, Mouhand Saïd Oubelaid, Lounès Matoub, Zohra, Cherif Khedam et Brahim Izri. Des chanteurs encore en vie y sont également représentés : les photos et les portraits d’Aït Menguellet, Cherif Hamani, Akli Yahiatene et la diva de la chanson Kabyle Nouara y trônent tous en bonne place, accompagnés de biographies bien fournies. Notons également qu’une autre exposition présentant différents instruments de musique est également proposée au public dans l’une des salles.
Hocine T