« Mon grand-père est originaire de Larbâa Nath Irathen »

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Celui que l’on surnomme l’Ange Blanc, dans le milieu artistique, maître de la chanson andalouse et de la musique malouf était, avant-hier soir, à Bouira.

En dépit de l’heure tardive à laquelle il s’est produit à la maison de la culture Ali Zamoum, où il a interprété sept ou huit chansons, il a été vivement ovationné. Au salon, où il a été accueilli, quelques instants auparavant, avec tous les égards dus à son rang de grand artiste, il nous a accordé cet entretien avant de gagner la scène où le public l’attendait avec impatience.

La Dépêche De Kabylie : Pourquoi on vous surnomme l’Ange Blanc ?

Hamdi Benani : On me surnomme l’Ange Blanc parce que je ne me sépare jamais de mon violon qui est de couleur blanche. J’aime cette couleur. Pour moi, elle est synonyme de la paix et de la sérénité. Elle symbolise la pureté et l’innocence, deux vertus qui devraient gouverner le monde. Il en a besoin. De plus, je mets toujours le blanc.

À qui devez-vous ce surnom ?

À Kim Il Sung, le président de la Corée du Nord. J’étais invité en 1972, pour chanter à l’occasion de son anniversaire. En me voyant avec un costume et mon violon blancs, il a eu l’idée de me gratifier de ce surnom.

Vous avez chanté en Corée du Nord en arabe?

J’ai chanté un peu partout dans le monde. Des tournées m’ont conduit jusqu’en Russie, en Allemagne, en France, en Tunisie, en Libye, au Qatar… En 1984, j’ai représenté la chanson arabe au festival de la Paix, auquel soixante-deux nations ont pris part, et où j’ai emporté le prix d’excellence. En octobre 2008, j’ai chanté à la Sorbonne. J’ai également animé des concerts au Zénith et au Palais des congrès de Paris où j’ai chanté un soir avec Aït Menguellet.

Quelle sera votre destination après ce concert de Bouira ?

Je suis en ce moment en pleine tournée. J’étais hier à Médéa. J’ai fait avant Tlemcen, Mostaganem, Mascara, Sidi Bel Abbès. Le 16 juillet, je serai à Tébessa, le 17 à Constantine, le 18 à Mila.

Votre ville natale ?

Je suis natif de Annaba. Mon père y est né comme moi. Mais mon grand-père est originaire de Larbâa Nath Irathen. Il a grandi et est décédé dans cette région de la kabylie. Mes origines sont kabyles.

Votre tournée vous conduira-t-elle de ce côté en ce mois de Ramadhan ?

Je voudrais tellement pouvoir me produire dans la ville des Genêts. Hélas, on ne m’a pas programmé de soirées à Tizi-Ouzou où je n’ai jamais chanté jusqu’à présent. Je suis vraiment curieux de connaître ce grand public.

Vous devez à qui votre passion pour la musique et la chanson ?

J’ai grandi dans une famille de musiciens. Mais c’est surtout mon oncle, qui était musicien du grand maître M’hamed El Kourd, qui m’a initié à ce monde et qui m’a encouragé lorsqu’il a remarqué ma capacité d’interprétation des chansons.

Vous devez avoir une belle œuvre depuis que vous chantez. Combien d’albums avez-vous ?

Je ne sais pas. Je ne compte plus. A peu près trente cinq ou quarante albums.

Vous chantez uniquement de l’andalous ?

Je chante de l’andalous et du malouf. Je suis le premier à avoir introduit du flamenco dans le malouf, ce courant musical d’origine andalouse.

Aziz Bey

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