De retour d’Annaba, où elle a présenté sa pièce de théâtre sur Ibn Batuta, lors du Festival national du théâtre féminin, Elsa Hamnane nous a accordé cet entretien.
La Dépêche de Kabylie Vous venez de recevoir le prix de l’adaptation théâtrale lors du Festival d’Annaba. Quelles sont vos impressions ?
Elsa Hammane: C’est la première fois que je participe à cet événement. J’ai eu le plaisir de voir plusieurs pièces et apprécier le travail qui est fait. Béjaïa a été représentée par deux troupes qui ont présenté chacune une pièce différente. Il y a eu aussi la pièce coproduite par Banat Hawa, laquelle a présenté une adaptation d’une pièce de Garcia Lorca par Walid Bouchebah. J’ai été impressionnée par l’ambiance qui régnait à Annaba et l’importante présence féminine lors de ce Festival. Pour moi, ça fait une expérience agréable et enrichissante. Le prix reçu est un honneur pour nous tous.
Vous attendiez-vous à ce prix ?
En tout cas, j’en suis très fière. C’est le travail de toute une équipe pendant de longs mois, tant les acteurs que les techniciens. Le succès n’est jamais dû à une personne seule, mais au travail de groupe. En plus de ce prix, les acteurs ont été nominés dans plusieurs autres catégories. Ce qui démontre qu’à force de travailler, on finit par y arriver. Certes, il y a encore beaucoup à faire, mais nous sommes dans la bonne direction. Il y a la volonté de tous de réussir, et l’ambiance est magnifique.
Quelle est la suite de votre programme ?
Lors de la remise des prix, la représentante de la ministre de la Culture a annoncé que toutes les pièces primées seront invitées à effectuer une tournée nationale pour présenter leur travail. C’est très intéressant, puisque cela va nous permettre de rencontrer d’autres publics.
Depuis le lancement de Ibn Batuta, la pièce a-t-elle subi des changements ?
Plus on la joue, plus la pièce acquiert de la maturité. Il y a nécessairement des adaptations qui sont faites au fur et à mesure. Mais la structure générale de la pièce n’a pas changé.
Comment vous sentez-vous à Béjaïa ?
C’est une belle ville, et la relation avec les gens est très agréable. Au niveau du TRB, il y a la personnalité d’Omar Fetmouche qui permet d’avancer et de faire bouger les choses. C’est un vrai homme de théâtre, et avec lui, les échanges sont très fructueux. C’est toujours un plaisir pour moi de revenir dans cette ville qui est si douce et si accueillante.
Entretien réalisé
par N. Si Yani