Privilégier le rapprochement linguistique

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La communauté des étudiants étrangers à Tizi-Ouzou a initié, avant-hier, vendredi, une journée culturelle panafricaine.

Une occasion pour eux de traiter de nombreux sujets dont la diversité culturelle et linguistique des pays à protéger même en dehors des frontières des pays. La journée a été abritée par la Maison de la culture Mouloud Mammeri. En plus d’un programme riche en activités culturelles, des conférences ont été proposées au public, en majorité des étudiants étrangers. Dans l’une des interventions, il fut question de défendre la diversité culturelle et linguistique des pays africains. Un atout pour le continent noir, dira l’intervenant qui précisera que l’Afrique est riche de 2 000 langues et dialectes répartis entre ses 54 pays et témoignant de sa diversité culturelle. Certains pays en possèdent même plusieurs, dira l’étudiant conférencier, donnant l’exemple du Tchad où pas moins de 127 langues sont recensées, de la Tanzanie avec 130 langues, et même de l’Algérie où 15 langues ont été répertoriées, selon les chiffres de l’UNESCO. Un peu plus loin dans sa communication, l’intervenant estimera qu’il est ainsi nécessaire de sauvegarder les langues qui « sont l’un des moyens les plus efficaces pour porter la culture d’un pays ». Mais sur ce volet, le continent africain, dont l’Algérie, n’est pas bien loti, étant donné que « sur plus de 2000 langues répertoriées, seulement 20% sont écrites », dira le même intervenant qui ajoute : « Plus de 300 sont menacées de disparition ». Le conférencier appellera par la suite à privilégier le rapprochement linguistique. Une manière de « protéger les différentes cultures, notamment celles des minorités, héritage commun de l’humanité ». Il est à noter que cette première manifestation initiée par la communauté des étudiants étrangers de Tizi-Ouzou (CEETO) avait pour but de « faciliter l’épanouissement intellectuel et l’intégration des étudiants étrangers au sein de toute la famille universitaire et de la wilaya », soulignera le secrétaire général de la communauté Igiraneza Aristide. D’autant plus que cette communauté se fait de plus en plus importante, étant donné qu’à Tizi-Ouzou, il a été recensé la présence d’environ 800 étudiants issus de 32 pays africains, ajoute la même source. Une présence qui offre une diversité culturelle et linguistique importante. Pour Aristide Igiraneza, la Journée culturelle panafricaine vise d’ailleurs à « faire prendre conscience des atouts que représente cette richesse qui en Afrique devient parfois une vulnérabilité pour l’unité et la paix, un handicap pour le développement et à l’intégration socioéconomique du continent ».          

T. Ch.

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