Préserver les sites archéologiques

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Une convention-cadre entre le ministère de la Culture et celui des Travaux publics est en cours d’élaboration pour préserver les sites archéologiques découverts lors de la réalisation de projets publics, a annoncé jeudi dernier, la ministre de la Culture, Mme Nadia Labidi, lors d’une séance plénière au Conseil de la Nation consacrée aux questions orales. «La réalisation de certains projets a été suspendue en raison de la découverte de sites archéologiques lors des travaux», a indiqué Mme Labidi qui a appelé à la préservation de ces monuments archéologiques, citant la réalisation d’une bibliothèque à Constantine dont les travaux ont été suspendus en raison de la découverte d’un site archéologique sur les lieux. Répondant à une question du membre du Conseil de la Nation, Mohamed Boutebba, sur l’existence d’une étude sérieuse pour répertorier les monuments archéologiques à travers le territoire national, la ministre a indiqué que cela, « est obligatoire en vertu de la loi malgré les difficultés rencontrées ». Pour la ministre de la Culture, la classification du patrimoine est une opération qui tend à préserver l’identité nationale ajoutant que l’Office national de gestion des biens culturels chargé de la préservation du patrimoine assurait des missions « assez lourdes », c’est pourquoi le ministère « étudie actuellement des mécanismes à même d’alléger ces missions ». Dans le même contexte la ministre a affirmé que le nombre d’architectes spécialisés dans la préservation et la réhabilitation du patrimoine ne dépassait pas les 50 architectes qualifiés, soulignant la nécessité de se spécialiser dans ce domaine pour atteindre le nombre requis en architectes et bureaux d’études. En réponse à une question d’un membre du Conseil de la Nation concernant la réhabilitation des Ksours (Palais) de Bechar, la ministre a indiqué que les opérations de restauration « doivent respecter les normes en vigueur en matière de restauration notamment dans les régions du sud ». « La restauration contribue à la préservation du patrimoine », a ajouté la ministre qui a appelé la société civile à participer à l’opération et à créer des micro-entreprises spécialisées en la matière. Dans sa réponse, la ministre a affirmé que son département « doit s’ouvrir sur l’université afin de faire participer les diplômés et les former outre l’élaboration d’une banque de données pour le patrimoine immatériel ».

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