Ali Hadj Tahar présente ses deux ouvrages

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L’artiste peintre et journaliste Ali Hadj Tahar a présenté avant-hier, à la Maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, ses deux nouveaux ouvrages, « Les fondateurs » et « Abstractions et avant-gardes », consacrés à la peinture algérienne. La rencontre, organisée dans le cadre de la huitième édition du Salon Djurdjura des arts plastiques qui se tient depuis lundi à Tizi-Ouzou, s’est déroulée en présence d’artistes plasticiens connus sur la scène nationale, à l’instar de Belhachemi Nordine et Smaïl Ouchane. Nouvellement édités par le ministère de la Culture, ces deux livres figurent parmi une série de quatre productions écrites consacrées à la peinture algérienne qui ont été approuvées par la commission de lecture de la même institution, a fait savoir Ali Hadj Tahar. Le premier ouvrage de la série, « Les Fondateurs », se consacre à la peinture de contemporanéité un courant moderne occidental introduit par le colonisateur en Algérie, et relate le parcours de 26 artistes peintres algériens autodidactes pour la plupart, tandis que le second, « Abstractions et avant-gardes », comporte des textes et des illustrations sur 65 plasticiens, a-t-il expliqué. Les deux autres productions, non encore mises sur le marché sont « La figure et sa présence » consacrée à la peinture figurative et semi figurative qui aborde des travaux de 79 artistes et « Les peintres du signe » dans lequel il parle de 110 autres figures qui ont fait le bonheur de la peinture algérienne, a-t-il encore précisé. Au total, 280 artistes plasticiens algériens ont été cités dans ces livres à travers des textes portant sur leurs parcours et des illustrations de leurs œuvres, a affirmé M. Hadj Tahar, rappelant que la plupart des écrits, inclus dans ce travail, ont déjà fait l’objet de publication au journal El Moudjahid, où il avait travaillé comme journaliste, ou à la revue Atlas, dans laquelle il était rédacteur en chef. Revenant sur le thème du premier ouvrage édité récemment, « Les Fondateurs », l’enfant de Hadjout (dans la wilaya de Tipaza) a expliqué qu’il résume les débuts de la peinture algérienne durant les années 1920 et 1930 et ses fondateurs, à l’image de Mohammed Issiakhem, Mohammed Aksouh, Baya Mehieddine, Jean-Michel Atland, Ali Khodja Ali, Ben Antar Abdellah, Ben Slimane Ahcène, Boukerche Miloud, Denis-Etienne Nacereddine, Maria Montand, Mohammed Zmirli et Azwaw Mammeri. «Ce volume inclut, par ailleurs, la période de la guerre de libération nationale où l’art et la peinture ont été mis à contribution dans la cause nationale, notamment après le départ de beaucoup d’artistes comme Isiakhem, Aksouh et Louaïl en France. La peinture algérienne en tant que telle n’a été fondée qu’après 1962», a-t-il fait observer. Le deuxième ouvrage, « Abstractions et avant-gardes » fait le point d’une autre période qui débute à partir des années 1970 pour les arts plastiques algériens. Adlène Djeffal, Nordine Belhachemi, Arezki Larbi, Amine Khodja Sadek et Malik Saleh font partie de cette génération d’artistes de l’abstrait qui a connu un épanouissement particulier durant les années 1980, a-t-il relevé. Le livre parle aussi des plasticiens des années 1990 qui ont apporté une nouvelle touche dans la peinture à travers «le passage de la perception collective vers l’individualisme encouragé par le développement technologique et les écoles de formation spécialisées dans les beaux-arts», a-t-il fait remarquer. Ali hadj Tahar termine sa présentation en annonçant la sortie des autres ouvrages de la série consacrée à la peinture algérienne avant la fin de l’année en cours, «d’après les engagements du ministère de la Culture», a-t-il tenu à préciser.

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