«Tid n zik» dans les bacs

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Après ‘Tanaslit’ édité en 2014, voilà que Djaffar Aït Menguellat revient avec un nouvel album intitulé «Tid n zik». Un album de sept chansons sorti avant-hier, jeudi.

Comme pour les autres albums déjà édités, la musique et l’arrangement ont été faits et conçus par l’auteur lui-même, alors que les paroles ont été écrites par son père Lounis Aït Menguellat. Dans cet entretien, l’artiste nous parle de ce nouvel album. De «Tid n zik» à «Amedyaz», les termes employés dans la majorité des chansons de cet opus, qui, pour rappel, est sur les étals depuis jeudi dernier, le chanteur demande au poète de lui raconter, de lui parler de l’ancien temps, le temps que lui, chanteur, n’a pas vécu. Ce temps-là où la parole avait sa valeur, ce temps où les gens se comprenaient à demi-mot. Le temps où le mot, la parole était d’or, «awal d aciri macci d asmiri». Ce temps où l’intelligent y pense, mais l’idiot utilise ses mots comme un mors, de l’animal. Après l’amedyaz, le fils de Lounis, dans la 5ème chanson de l’album, se tourne vers «ces jours-là», où il interpelle dans «Ay ussan-nni». Et en écoutant de plus en plus ces titres, on sent qu’il y a relation et continuité dans les textes. Djaffar Aït Menguellat ne nie pas le lien qui lie toutes ces chansons, en disant : «Oui, il y a lien entre elles. La chanson ‘ay ussan-nni’ est en relation avec ‘ay ihbiben’ qui montre une certaine nostalgie. Et ‘ay ussan-nni’, de même, exprime la pensée de quelqu’un qui parle non pas de son ancien amour mais de ses anciens amours, du temps où il était adolescent. Seulement, quand il est devenu âgé il ressent cette nostalgie de sa prime jeunesse où il a vécu de bons et de mauvais moments, mais c’est ça la vie. Et dans cette chanson ‘ay ussan-nni’ beaucoup retrouveront, je pense, leur passé». Le laissons dire ce qu’il veut et pense, Djaffar continue sur sa lancée : «Les textes de cet album se suivent, car si on prend ‘Tid n zik’, ‘sin nni’, ‘ay ihbiben’, ‘i$eblan’, en passant par ‘a bu la3yun’ qui est une chanson qui parle de quelqu’un qui grandit, se mariera et aura des enfants, comme je vois il y a un enchainement entre toutes ces chansons. Et de poursuivre : «Pour moi, ces chansons racontent la vie d’une personne. D’ailleurs, dans la chanson ‘igheblan’, la vie n’a qu’une voie, nous savons où elle mène, chacun la voit comme il veut».

B.M

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