Hommage aux martyrs de la Révolution

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«Hier, le chemin de la liberté était barré alors que celui menant au paradis était tellement long. Aujourd’hui, le chemin de la liberté est ouvert et celui qui mène au paradis est abrégé. Entre nous et le paradis, il n’y a qu’un pas à franchir : tomber en martyr. Quant à la liberté il n’y a d’autres issues que de continuer notre marche jusqu’à l’indépendance». Ces propos rapportés dans «L’opération oiseau bleu», un ouvrage poignant faisant découvrir au lecteur une face ignorée du génie indéniable des chefs de l’insurrection armée (1954-1962) et où l’éminent théologien, écrivain et moudjahid Mohamed Salah Essedik – que Dieu lui prête longue vie- récite en détails les soubresauts de l’ignoble complot tissé par les services spéciaux français pour faire avorter la Révolution algérienne et éliminer ses principaux dirigeants, ont été prononcés par le moudjahid Adjemout Ali au cours d’un regroupement des combattants de l’armée de libération nationale (ALN) à Taboudoucht, dans la commune des Aghribs, un certain 08 mai 1955. Une année après, ce vaillant et authentique révolutionnaire de première heure pendant la guerre de libération tomba en martyr au champ d’honneur. Son fils aîné Mohammed, qui était lui aussi l’un des premiers combattants ayant rejoint les maquis du douar des At Djennad, suivra son père deux ans après, soit en 1958. Une année où l’ALN avait perdu des dizaines de combattants et autant d’officiers. Étant au maquis, le moudjahid Adjemout Ali prenait part aux opérations armées menées par l’ALN, comme il s’occupait aussi de la préparation des mutations des djounouds à travers le territoire de la wilaya III historique. Il servait ainsi de trait d’union entre les divers postes de commandement de la branche armée du FLN. Par ailleurs, l’artère principale du chef-lieu de la commune de Timizart, allant de Tizi N’Sebt jusqu’au siège de la mairie, porte le nom de ces deux vaillants révolutionnaires tombés en martyrs pour que vive l’Algérie libre et indépendante. Le chemin avait été baptisé en mars 2009, à l’occasion de la célébration du quarante-septième anniversaire de la proclamation du cessez-le-feu entre l’Algérie et la France, conformément aux décisions prises par ces deux pays lors des accords d’Evian.

Djemaa Timzouert

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