Le groupe Djurdjura retrouve ses fans au Centre des arts de Sidi Fredj

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Djurdjura, le célèbre trio féminin de musique kabyle engagé en faveur de la liberté d’expression et de la condition de la femme, a animé jeudi soir au Centre des arts de Sidi Fredj (Casif, Alger) un concert au grand bonheur de ses fans venus nombreux. Organisée par l’Office national de la culture et de l’information (Onci), la soirée a drainé des centaines de personnes venues découvrir, pour certains et notamment retrouver, pour d’autres, ce groupe qui a fait son retour sur la scène algéroise après près de trente années d’absence. Fondé en 1979, le trio composé jadis de trois sœurs, a gratifié le public de plusieurs titres qui ont fait la renommée de ce groupe de chants amazighs. Djouhra Abouda, la fondatrice de ce groupe mythique est rejointe actuellement par deux nouvelles jeunes chanteuses choristes: Nabila et Nassira, en remplacement à deux de ses membres l’ayant quitté. Djouhra ou Djura pour les intimes, a enchanté ses fans avec sa voix cristalline qui porte aussi haut que le mont du Djurdjura dont le groupe tire son nom. Accompagnées par cinq musiciens, Djura, Nabila et Nassira ont revisité plusieurs anciennes chansons du trio qui évoquent des thèmes variés tels que l’amour, la liberté l’immigration, la nostalgie et l’identité.

« Idurar n Djerdjer » (Mont Djurdjura), « Tafat » (Lumière), « Yiwen wass » (un jour) ou encore « Yir ussan » (Les mauvais jours) sont, entres autres, les chansons proposées lors de cette soirée de retrouvailles. Le thème de l’identité n’était pas en reste puisque le groupe qui a à son actif plusieurs albums dont « le Printemps » (1979), « Assirem » (1980), « A Yemma » (1982) et « Uni-vers-elles » (2004), a interprété « Kker a mmis umazigh » (Debout fils d’Amazigh ), un chant écrit en 1945 par Mohand Ouidir Aït Amrane.

Offrant des ballades alliant musique traditionnelle kabyle, rock et folk, le groupe dont le Best-of sortira début 2017, a su capter l’attention d’un public émerveillé. Le trio s’est aussi laissé emporter par des airs festifs en exécutant des danses typiques de la Kabylie. En hommage à la petite Nihal Si Mohand, disparue puis retrouvée morte à Tizi Ouzou récemment, Djura a invité l’assistance à marquer une minute de silence avant d’interpréter une chanson à sa mémoire.

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