Mi ara ghifak lgaz dans les bacs

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Le chanteur Mohand Kene vient de sortir son 4ème album en solo, intitulé Mi ara ghifak lgaz (L’après-pétrole). Âgé de 64 ans et retraité de la Sonelgaz, le chanteur Mohand Kene, de son vrai nom Ben Mohand Ouelhadj, est originaire du village At Moussa, dans la commune de Yattafen. Il a débuté dans la chanson en 1978. Il a à son actif cinq albums, dont deux en duo avec un autre chanteur de la région, en l’occurrence Hamlat Malek. La sortie de ces différents albums est espacée de plusieurs années. Il a participé à plusieurs galas, dont des hommages, comme celui rendu à Kamal Hamadi, Amer Sghir, Abdellah Hamane ou Farid Ferragui. Mohand Kene est auteur-compositeur et interprète de ses propres textes. C’est un chanteur qui s’est distingué surtout par son premier album «Axeddam n wayyur» (le salarié). Ayant appris la musique tout seul, il a voulu se perfectionner dans ce domaine. «J’ai fait une année de formation en musique classique, en 2006, à la maison de la culture de Tizi-Ouzou. La scène n’est pas nouvelle pour moi, au contraire, j’y suis forgé puisque j’ai fait des passages à la radio chaine 2, à titre d’exemple dans l’émission de Mdjahed Hamid, ou celle de Saïd Abbas, Samira, Kahina, et à la radio locale de Tizi-Ouzou. Je suis également passé dans l’émission gar yidelli d wass-a sur BRTV, où d’ailleurs j’ai fait un clip sur la même chaine de télé», nous dira-t-il. Concernant son dernier album «Mi ara ghifak lgaz», il contient neuf titres : «Almentri n yizeqan», «Denneg denneg a Qwider», «Kra si éher kra si rray», «Nectaq cbaêa n wurar», «Mi ara ghifak lgaz», «Tajmilt i tmeîîut», «Lexde», «A rray-iw», «a wi yessnen leyub-is» et «Tamurt n leqbayel ou tarewla s asegrireb».

Auteur de ses textes, Mohand Kene nous sert une poésie recherchée. Déjà le titre de son album «Mi ara ghifak lgaz» (L’après-pétrole) est révélateur du sens que l’auteur accorde au texte. C’est un nouvel album riche et varié en thèmes et en musiques. Il semble bien que Mohand Kene a saisi la leçon de ses premières expériences, en réservant pour la plupart des chansons le thème qui touche le plus la tranche d’âge dont il fait partie, à savoir l’expérience de la vie.

Neuf titres, neuf cours éducatifs…

Il a fait de ce nouvel album le support et le moyen d’exprimer et d’extérioriser ses émotions et celles des autres. L’enfant des At Attaf a opté pour la sauvegarde du patrimoine artistique de sa Kabylie aimée, notamment le folklore et le chaâbi, marchant ainsi sur les traces de tous ceux qui ont triomphé sur la scène artistique. Le public auquel revient le dernier mot et qui est le seul juge, saisira donc l’opportunité de la sortie de cet ouvrage de Mohand pour mieux le connaître et le redécouvrir à travers les neuf titres qui composent cet album. Il se peu que Mohand va satisfaire ses fans. Quant à sa satisfaction personnelle, il l’a trouvera certainement dans cet aboutissement d’un travail de longue haleine qu’il a commencé il y a longtemps. Il le poursuit pour arriver à faire, peut-être, une carrière musicale maintenant qu’il est en retraite ! Et pourquoi ne pas arracher une place sur la scène artistique. Et sur cet album, Mohand Kene nous confiera : «Actuellement, il n’est pas facile de produire. L’artiste est pris entre le marteau et l’enclume. Se taire c’est s’étouffer sois même, produire c’est très difficile vu le manque de moyens mais aussi le piratage et autre inconvénients. Toutefois, on essaye de faire plaisir à notre public. Et pour y arriver, ça n’a pas été facile pour moi. Pour cela, je tiens à remercier Ammi Hmed de Maâtkas, (Khawes Ahmed), le studio Master Music, Belaïd Messaouden, Zennouche Madjid et tous ceux qui m’ont soutenu et aidé et bien sûr un grand merci à votre journal».

Mhanna B.

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