«C’est un artiste qui mérite tous les égards»

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La Dépêche de Kabylie : Vous représentez, à cet hommage du chanteur Farid Ferragui, le directeur général de l’ONDA. Quel est votre sentiment à cette occasion ?

Saïd Abbas : Tout d’abord, nos remerciements à la Dépêche de Kabylie pour son implication. Je représente en effet M. Ben Cheikh, directeur général de l’ONDA, qui n’a pu être avec vous comme prévu, car une mission l’a retenue à Béjaïa. J’ai eu l’honneur de participer à l’hommage en 2012 et nous revoilà en 2016 pour une autre rencontre. C’est un artiste qui mérite tous les égards car avec ses chansons il nous a bercés et continue de le faire aujourd’hui encore. Il apporte énormément à la chanson kabyle. Nous lui souhaitons longue vie.

L’ONDA entame des tournées à travers plusieurs wilayas pour rencontrer les artistes. Quel est le programme que vous avez tracé?

A travers ces rencontres, nous comptons nous rapprocher beaucoup plus de l’artiste, pour connaitre ses préoccupations et afin d’orienter notre travail dans le sens d’une meilleure prise en charge des problèmes socioprofessionnels de nos artistes. Une caravane est déjà sur pied et sillonnera plusieurs wilayas : Béjaïa, Tizi-Ouzou, Oran, Constantine, plus d’une douzaine en tout. C’est une initiative qui donnera beaucoup de bons résultats, car nous avons à cœur de régler les problèmes de nos artistes qui se débattent dans pas mal de problèmes qui durent depuis longtemps. Nous leur demandons, à cette occasion, de venir en force à ces rencontres, afin que nous puissions les écouter, voir de plus près leurs attentes et mesurer l’ampleur des problèmes qu’ils rencontrent.

Pourrions-nous avoir votre avis quant à la qualité de la chanson kabyle ?

En ma qualité de représentant d’une institution, je ne peux donner d’avis. Mais je le ferai en ma qualité de mélomane, de citoyen tout simplement. Je vous dirai donc que la chanson kabyle évolue. La qualité y est ! Elle est en bonne voie grâce au travail, justement, de ces chanteurs tels Farid Ferragui et de bien d’autres, et la liste est longue.

M. Abbas, l’ONDA est montré d’un doigt accusateur. Comment expliquez-vous son absence sur le terrain ? N’y est-on pas assez bien formé pour affronter les problèmes des artistes ?

Pour votre information, à partir de 2012, l’équipe de l’ONDA a été complètement renouvelée. Nous avons changé les méthodes de travail, la manière de traiter les dossiers, nous voyons les choses en face… aujourd’hui, nous allons vers les artistes et nous les recevons à tout moment. Les choses commencent à s’améliorer.

Vous les rassurez donc en ce qui concerne la défense de leurs droits ?

Bien sûr ! C’est notre premier souci. C’est la raison d’être même de l’office, de défendre les droits de l’artiste et de combattre toute forme de piratage dont la presse parle sans cesse. C’est un phénomène qui n’est pas exclusif à l’Algérie, c’est un problème mondial qu’il faut combattre. Il faut mettre fin à cette tendance néfaste du gain facile et condamner les gens malveillants ou du moins inconscients. Et c’est à nous de défendre les œuvres artistiques. Ils sont très nombreux à travers le pays qui en compte environ 15 000 artistes. Nous protégeons également les écrits des écrivains. Les droits sont directement liés aux éditeurs.

Entretien réalisé par Arous Touil

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