Le café littéraire d’Aokas maintient sa conférence d’aujourd’hui

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«Désormais, il n’est plus question pour l’association Azday Adelsen n’Weqqas de demander l’autorisation pour organiser des conférences». C’est la décision prise par les représentants du mouvement associatif, de partis politiques et de la société civile, réunis avant-hier dansaprès-midi, pour discuter des interdictions qui frappent la tenue de conférences qu’organise chaque samedi le café littéraire d’Aokas. Après avoir suivi l’historique de ces interdictions, qui ont commencé «à l’arrivée de la nouvelle cheffe de daïra», présenté par le vice-président de l’association, «en tout, huit conférences et une table ronde annulées», précisera-t-il, tous les présents ont participé à un large débat qu’on qualifiera de «fructueux». Bien que les membres de l’association aient rencontré, «à maintes reprises», la représentante de l’Etat dans la daïra d’Aokas, ils en sont revenus «bredouilles» avec l’idée que celle-ci «veut à tout prix mettre un terme aux activités du café littéraire d’Aokas qui est en train de se frayer, malgré le peu de moyens, une place parmi l’élite culturelle de la wilaya de Béjaïa». Le problème devait être soulevé lors d’une session de l’assemblée populaire de wilaya, mais «pour des considérations politiciennes», la question a été «sciemment occultée par le président de l’APW». Malgré ce «mépris» et pour «faire avorter cette tentative de faire disparaître le café littéraire de la scène culturelle de la wilaya», les présents ont décidé d’«impliquer le mouvement associatif et les partis politiques» pour «sauver la culture à Aokas», commune qui a de tout temps été à «l’avant-garde» du mouvement culturel. D’ailleurs, pour imposer la tenue de la conférence, que doit animer Ramdane Achab autour de l’édition du livre amazigh, aujourd’hui à 14h et pour laquelle l’autorisation n’a toujours pas été donnée hier après-midi, il a été décidé d’afficher à l’intention de la population un communiqué signé par le mouvement associatif et les partis politiques pour «appeler à une marche à partir de la placette de la poste jusqu’au siège du centre culturel Rahmani Slimane, pour y tenir ladite conférence, advienne que pourra». Plusieurs citoyens n’ont pas caché «leur inquiétude» quant à cette série d’interdictions, «surtout que les mêmes auteurs ou historiens, invités par le café littéraire d’Aokas, ont tenu, sans aucune difficulté, leurs conférences dans d’autres communes». La question mérite en effet un éclaircissement. Il est utile de souligner que le maire d’Aokas était présent à cette rencontre et qu’il a déclaré «ne voir aucun inconvénient à ce que le centre culturel soit ouvert 24 heures sur 24 et qu’il accueille autant de conférences que veulent les animateurs du mouvement culturel car cette structure est faite pour cela», maintiendra-t-il. Mais qui veut nuire à la culture à Aokas ?

A Gana.

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