Arkoub Youcef qui aime se faire appeler «la bilingue belle main» vient enfin, après un long parcours de combattant d’éditer son premier ouvrage, un recueil de poésie intitulé «Poèmes Universels». Cet opus de 46 pages comprend autre les charmants poèmes de l’auteur, une dédicace et une introduction servant de message au lecteur.Les poèmes aux styles et aux couleurs variés traitent un peu de tout, de la vie, de la foi, de l’amitié, de la maladie, de la pauvreté…En somme, de tout ce qui a trait à la condition humaine. «Je suis homme et tout ce qui est humain ne m’est pas étranger» nous confie l’auteur qui dit avoir une expérience de la vie très riche en évènements heureux et malheureux. C’est vrai, à lire attentivement les poèmes de Arkoub Youcef, qui nous font penser à La Fontaine mais surtout à Baudelaire, on comprend aisément combien l’auteur a dû galèrer dur dans la vie, affronter les pires moments, lutter contre de tenaces angoisses…C’est sûr, l’auteur a beaucoup souffert, mais comme la souffrance est le chemin le plus court pour aller à la création, Arkoub a su transformer ses poèmes en poèmes.«Le souffreteux contenant mes pensées, veut fouler, tel un fou, toute mon âme pleine d’idées, ramollir ma cervelle, qui déjà en fumée, Effritait mes deux pieds, à longueur des années», peut-on lire dans Le poème de ma vie. Mais le souffle gouailleur de certaines peines balaie cette mélancolie qui vous prend à la lecture de certaines pièces. Spleen par-ci, idéal par là, peut-on dire de ce premier recueil de Arkoub Youcef qui nous promet de revenir à la charge une fois les émotions nées de cette première édition à compte d’auteur seront surmontées.
Boualem B.