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Théâtre régional Kateb Yacine : Lila Borsali enchante Tizi-Ouzou

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«Ce soir, j’ai découvert à Tizi-Ouzou, un grand public, connaisseur, passionné et curieux !», s’est exclamée l’artiste en fin de concert.

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Lila Borsali s’est produite, au théâtre régional Kateb Yacine, samedi dernier. C’est la première fois que cette chanteuse de style andalou se produit à Tizi-Ouzou devant un public très nombreux, composé, notamment de familles et de femmes. L’orchestre compte huit musiciens dont une seule femme. Elégante, en robe et parure de bijoux kabyles d’Ath Yanni, la chanteuse se présente sur scène reçue avec une longue ovation accompagnée de youyous fusant de partout, un accueil auquel, apparemment, elle ne semble pas s’attendre. «Je suis très émue par cet accueil et je vous remercie du fond du cœur», dira-t-elle très touchée. Le programme est riche et long, et la soirée agréable. La chanteuse entame une Nouba andalouse très appréciée du public, et gratifie les présents de textes interprétés magistralement, accompagnée de son orchestre. La voix douce de la chanteuse ajoute un grain de sel à ces agréables moments. Des siècles plus tard, la perte de Grenade, par les musulmans d’Espagne, n’est pas oubliée. Pour la mémoriser, l’immortaliser, une Nouba lui est consacrée, et ce n’est pas avec joie que l’immense déception que cette perte est chantée, la douleur est autant perceptible dans la voix de la chanteuse que dans les mélodies et les notes de musique. La chanteuse rappelle la fameuse phrase-flèche de la mère, lancée à son fils, dernier prince, (jeune amoureux épris d’une femme), Abou Abdellah qui, par inconscience et pour l’amour d’une femme avait laissé partir et perdre Grenade «Assez de pleurer comme une femme ce que tu n’as pas su défendre en homme». Cette perte est chantée avec une immense douleur, une perte écrite par beaucoup d’écrivains dont, notamment, l’américain Washington Ervin. Ce soir, le public est emmené dans un autre univers, il a voyagé dans une autre dimension.

Propos recueillis par M. A. Tadjer

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