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Agouni Oufekous - Meziane Haret et Amar Hamou remontent sur scène : L’indémodable duo ressuscité

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Les soirées du Ramadhan ont été une occasion pour les jeunes générations de découvrir le répertoire légendaire des deux anciens artistes Meziane Haret et Amar Hamou.

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C’était lors des galas qui ont été organisés à l’école d’Agouni Oufekous dans la commune de Boudjima. C’est un véritable régal pour les familles qui s’y sont rendues, particulièrement pour les anciennes générations qui ont respiré une bouffée de nostalgie d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent imaginer. Meziane Haret et Amar Hamou ont agréablement animé leur gala, signant ainsi leur retour réussi sur la scène artistique qu’ils avaient quittée depuis plusieurs décennies. Le public a eu à redécouvrir à l’occasion des chansons mythiques comme “Muqlegh Levhar” de Meziane Haret, “Lwaldin-iw” et “Moumendil averkan” d’Amar Hamou. Ce fut une soirée franchement agréable. Et à l’évidence, depuis cette soirée-là où on les a revus chanter à nouveau, l’idée de rendre un grand hommage à ces deux artistes dont les chansons ont traversé les années a muri dans l’esprit des jeunes du village. Ces derniers, regroupés autour de l’association Asurif montent déjà leur plan pour mettre en place le projet. L’idée fait son chemin doucement mais sûrement, promettent-ils d’ores et déjà. Les deux artistes sont un véritable patrimoine à transmettre aux jeunes générations. Leur musique et leur poésie traduisent un vécu avec toutes ses vicissitudes, ses joies et ses malheurs. Les chansons de Meziane Haret et Amar Hamou véhiculent une vraie histoire d’une société. Aussi, la jeune génération, qui sait apprécier les choses et les hommes à leur juste valeur, reçoit cette idée d’un grand hommage avec un grand plaisir et compte prendre part activement à son organisation. C’est la moindre des choses qu’on peut donner à ces deux artistes qui ont dédié leur vie à l’art, estime-t-on. Appartenant à une génération d’artistes qui a bravé tous les interdits dans les années 70, Meziane Haret et Amar Hamou ont incontestablement contribué à la sauvegarde du patrimoine immatériel kabyle. Ils ont également contribué à extraire à l’oubli la langue maternelle de tout un peuple. C’est pourquoi, Agouni Oufekous, le village qui les a vus naître, compte bien leur rendre un minimum, ne serait-ce qu’à travers un geste de reconnaissance. L’idée fait déjà son bonhomme de chemin au village.

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