Amine Zaoui présente son nouvel ouvrage

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La grande salle du centre culturel Rahmani Slimane d’Aokas paraissait exigüe, samedi après-midi, avec la venue d’Amine Zaoui pour y animer une conférence-débat dans le cadre du café littéraire de la localité.

Le thème était la présentation de son dernier ouvrage intitulé «L’enfant de l’œuf», mais la relation existante entre celui-ci et son avant dernier essai titré «La boite noire de l’islam» a fait que le conférencier avait disserté autour de ces deux œuvres. Mais avant d’entamer sa causerie, une minute de silence a été observée à la mémoire du Rebelle Lounes Matoub, à l’occasion de la commémoration, hier, du 20e anniversaire de son assassinat. En bon orateur, le conférencier dira tout d’abord que l’idée d’écrire son dernier livre est venue suite à sa rencontre avec une dame en Europe, dont le chiot de compagnie, d’habitude inapprivoisable, n’a pas hésité à se mettre sur les genoux de l’auteur qui, après l’étonnement et les explications de la dame, prendra cela comme une leçon à méditer. L’intolérance et le fanatisme religieux qui règnent en maîtres des lieux en Algérie créent des entraves à ce pays qui aurait dû se nourrir de sa diversité tant linguistique que religieuse. L’exploitation politique de la religion nuit considérablement au développement. Alliant la sociologie à la politique, l’orateur s’étalera sur les problèmes du quotidien algérien. C’est cela, en résumé, l’idée de cet enfant de l’œuf qui semble être une suite logique de la boite noire de l’islam. Ce roman parle des premiers conflits de l’islam ainsi que dans ses divergences et contradictions en tant que religion. Ce qui a fait dire à l’auteur que paradoxalement, les guerres dites saintes sont généralement les plus sales. Ainsi donc, pour l’auteur de la boite noire de l’islam, pour sauver cette religion, il faut que les savants et théologiens revoient tous ces écrits autour de l’islam et du prophète, car l’islam politique violent est né des hadiths et autres écrits non vérifiés. Plus d’une heure durant, le conférencier tentera de brosser un tableau explicatif de ses deux ouvrages tout en prenant le soin de laisser plus de temps aux débats pour parler de tout ce qui préoccupe les citoyens algériens. Effectivement, les débats étaient fructueux à plus d’un titre. Ils étaient d’un haut niveau et probablement, Amine Zaoui a apprécié la panoplie de questions posées et que sa venue à Aokas était fructueuse pour lui comme pour l’assistance. Il clôturera sa conférence par la vente-dédicace de plusieurs de ses livres dont il a ramené un nombre important pour les dédicacer tous à Aokas.

A. Gana

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