Tiferdoud accueille Raconte-arts

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La 15e édition du Festival Raconte-arts aura lieu du 19 au 26 juillet au village Tiferdoud, dans la daïra d’Aïn El Hammam.

Les organisateurs se prépare donc activement pour accueillir les visiteurs qui vont sans doute affluer en grand nombre comme à l’accoutumée. Et cette fois, ce sera donc dans ce village des hauteurs de la Kabylie, de la commune d’Ath Bouyoucef à Ain El Hammam. Ce village lauréat du concours «le village le plus propre» dans sa dernière édition, est aussi le plus haut perché d’Algérie sur 1097 mètres d’altitude. Le thème du festival, cette année, est «les vents hurlants», «Tizi N’laryah», inspiré justement de cet aspect géographique, qui donne à cette région un cachet particulier. Ils sont quelque 360 artistes, écrivains, porteurs de projets culturels à être retenus pour participer à Raconte-Arts, nous fait savoir Hacène Metref, commissaire du festival. L’engouement pour les inscriptions était considérable, plus de 1000 dossiers, signale-t-il, et les organisateurs ont choisi le meilleur en termes de qualité. «Les projets sérieux qui correspondent à l’esprit du festival ont été retenus.» Comme à l’accoutumée, ce festival suscite l’intérêt de centaines de participants nationaux et même étrangers. Dix nationalités seront représentées à travers les 120 «Racontaristes» étrangers participants : Congolais, Brésiliens, Russes, Français, Marocains, Tunisiens, Portugais…Les inscrits qui n’ont pas eu la chance d’être retenus, peuvent participer en «off». En effet, comme il est connu lors de cette manifestation, les organisateurs retiennent un programme officiel, et laisse du reste l’initiative au village organisateur, ainsi que pour les visiteurs l’opportunité de l’improvisation. La journée du 22 sera dédiée à Tiferdoud, qui présentera ses activités, précise-t-on. Dévoilant le programme «en In», le commissaire du festival, fait part de la participation de 22 écrivains, dont Amine Zaoui, Lazhari Labter, Chaouki Amari…Des groupes de musique venants du Portugal et du brésil ; et des algériens comme Baaziz, Akli D, groupe Debza, Mohsa, Djamel Kaloune et d’autres seront présents ainsi que des troupes théâtrales venues de l’intérieur et de l’extérieur du pays. Des conférences traitant de l’actualité de Tamazight et de l’histoire sont aussi programmées. «Faire parler l’histoire et le patrimoine de chaque région est l’essence même de ce festival et son esprit», notera le commissaire. De jour comme de nuit, l’animation sera assurée, une trentaine d’ateliers pour adultes et enfants sont prévues. Une balade comptée fera le trajet de 3 kms, entre Ouerdja, d’où elle démarrera de la demeure de Lalla Fatma N’Soumer, et Tachekirt, lieu de la bataille de cette héroïne contre le maréchal Randon. Beaucoup d’autres surprises attendent les milliers de visiteurs attendus à cet événement qui prend de l’ampleur au fil des ans. Notons, que Raconte-Arts est un festival qui a vu le jour en 2004. Sa première édition a été abritée par Ath Yenni, sous le thème «La fenêtre de vent». Depuis, chaque année, il s’invite dans un village de la Kabylie profonde. L’idée du festival est celle de trois amis : Hacène Metref, conseiller à la direction de la jeunesse et des sports de Tizi-Ouzou, Denis Martinez, artiste peintre et ancien professeur à l’école des Beaux-arts d’Alger, et feu Salah Silem, ancien graphiste à l’ENAG. Grâce à Raconte-Arts, l’Art est accessible à tous. Il s’invite dans les villages les plus isolés de la Kabylie et part à la rencontre de la population. Ainsi, chaque année, le temps d’une semaine, un village sort de sa léthargie ou de la routine et ouvre les bras à la diversité et au vivre ensemble sous la seule houlette de l’Art.

Kamela Haddoum.

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