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Chanson - Agaroudj, le 2ème album de Fatma ll vient de sortir : Un 3ème (Izuran), dans les prochains mois !

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Fatma II, fille de la célèbre Lalla Fatma Mohand Amechtouh Tilikete, (auteure de trois ouvrages dont, “Les déracinés”, revient avec un deuxième album intitulé «Agaroudj» après le premier «Tilawin». Un album d’une dizaine de chansons. «Le titre est tombé tout naturellement car j’ai repris, et c’est une référence, quelques chansons de Lalla Fatma, telle Tarveet N’ Toules, et mes propres chansons chantées dans des occasions, dès 1984.» Pour rappel, Lalla Fatma a été censurée par l’ENTV. Elle fut, littéralement arrêtée en pleine émission, coupée, car elle chantait en kabyle (1980) tout en défendant bec et ongles la langue berbère. Fatma II touche la majorité des styles des chansons féminines, notamment Achouwik. Ses chansons sont aussi destinées, tant à la jeunesse qu’aux plus vieux, car elle veut perpétuer ce genre de style très usité dans des fêtes, notamment les mariages. «Tarveet N’ Toules» est un souvenir d’un groupe de filles dont elle faisait probablement partie, et qui allait le plus souvent, à la fontaine du village, à la source, puiser l’eau fraîche car les maisons n’étaient pas encore dotées de robinets. Ce groupe de filles allait aussi à la cueillette des mûres (thizwal), fruit des ronces, tout en faisant de toute sortie, un moment de joie, un rituel ! «Ajedjig Areqqaq» est plutôt une complainte triste de cette jeunesse (fleur) qui perd ses repères mais nous «les adultes lui redonnons toujours espoir. Cette jeunesse est détournée car les moyens efficaces ne sont pas mis à sa disposition pour s’épanouir. La responsabilité est partagée entre les parents, la famille, l’école, la société et les autorités. «A Sidi Hend Aharfouche» est une chanson de ma mère que j’ai reprise car je participais, enfant, à ses côtés, à ses visites à Sisi Hend, un Saint de la région de Tigzirt S/ Mer. C’est une chanson chantée lors du rituel Anzar, au village Tifra. «Thikthavives», une inspiration qui m’est venue lors de l’exposition à Iguersafène, par rapport à l’environnement, et en opposition à ce que nous constatons le long des routes. «Thikrayines», une chanson reflétant la réalité de notre société qui préfère se noyer dans un verre d’alcool, que plonger dans la lecture et remplir les bibliothèques, désertées. La cinquiéme chanson «Iwel» est un hommage à une grande Dame. C’est aussi le nom d’un groupe chaoui. «Jedi Oumalikh», «est un hommage à mon grand-père paternel d’Abizar après que ma mère m’eût appris que nous avions un lien avec ce Saint», dit-elle. L’autre chanson «A l’avion», «est un appel déchirant d’une maman désespérée par la recherche de son enfant embarqué et qu’elle n’arrive pas à retrouver.», dit-elle. «El Barhen», (la preuve ou le miracle) de Lalla Fatma, parle de sa personnalité et de son parcours. L’avant- dernière chanson «El Henni» est une chanson de bonheur et de joie. Ce produit omniprésent dans toutes les fêtes, ajoute une certaine ambiance que seules les femmes savent faire. Enfin «Amadhor» (l’handicapé), « est suggéré sans musique, ce que j’ai accepté, et cela a donné un bon résultat .C’est l’histoire que ma mère a vécue et qu’elle m’a racontée. Gardant ce souvenir, je l’ai concrétisé en chanson que tout le monde pourra écouter avec une note de tristesse et d’amertume», déclare-t-elle. Ces chansons sont présentes depuis 1984, et faute de moyens de réalisation en CD, elles n’ont vu le jour que 34 ans après. Fatma ne s’arrête pas en si bon chemin. Elle annonce son troisième album intitulé «Izuran». Il est enregistré et sortira bientôt. Six chansons le composent, dont «Lalam» (l’emblème national). Demandant son avis sur les piratages, Fatma ne se gène pas pour dénoncer les auteurs et demande des sanctions sévères à leur encontre. «Les chansons de Henifa, Cherifa, Djamila, Zohra pour ne citer que celles-là côté femmes, sont «détournées» sans aucune gêne ni crainte. Celles et ceux qui font un travail personnel de recherche, sont à encourager, ceux-là contribuent effectivement à la promotion de la chanson kabyle», conclut-elle.

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M A Tadjer

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