Accueil Culture Aïcha Lebgaâ a ébranlé les lieux avec Goumari

Aïcha Lebgaâ a ébranlé les lieux avec Goumari

2166
- PUBLICITÉ -

A première vue de l’extérieur de la salle El Mouggar, le hall est comble de gens de toute catégories, le soir de jeudi, 4 mai. Une grande affiche annonce à l’entrée, le concert de Gaâda Diwan de Béchar. Une formation qui vient du sud du pays connue par ses remarquables spectacles de chants et des chorégraphies occidentaux-sahariens.Au moment où un grand public vient assister au spectacle de Gaâda Diwan de Béchar, la salle Ibn Khaldoun accueillait Nadyaâ, l’une des stars les plus en vogue, actuellement en Europe. En dépit de la publicité annoncée durant plus d’une semaine dans les rues d’Alger, sur la jeune étoile, de nombreuses personnes ont préféré passer un week-end cent pour cent gnawi.Visiblement, cette culture prend de l’ampleur et implante ses racines dans la capitale, ces deux dernières années. »On a un public connaisseur, il sait sélectionner le bon du mauvais. Il faut dire que le gnawi assemble des publics de divers âges mais ce qui est surprenant, c’est que les adolescents sont, aujourd’hui plus curieux de connaître leurs traditions et coutumes. Ils aiment ce genre d’art et viennent assister à de telle manifestation à chaque occasion. On a certainement du remarquer que ce nouveau courant qui campe, Alger a de l’influence sur les jeunes et suscite, chez eux, un intérêt positif. Le gnawi est toute une culture identitaire mais aussi, une histoire », dira Salem, un jeune étudiant en architecture, avant l’annonce du concert. Le spectacle commence dés l’apparition de Aïcha Lebgaâ. Sa rencontre avec le public était spectaculaire, après une longue absence. Aïcha est fort acclamée. Les nombreux fans sollicitent déjà, « Goumari », un de ses plus beaux et célèbre titre. Elle ne tarde pas une minute pour chanter la belle œuvre. Accompagnée de sept musiciens dans la formation Gaâda Diwan de Béchar ; Les deux Laoufi, Abdelatif et Taïeb, Khelif Miziallouaoua, Amar Chaoui, Mohamed Dilmi, Eric Rakotoarivor et Hervé Le Boucher, elle offre un moment mythologique et ébranle la scène avec sa voix. L’ensemble de Béchar caractérise ce rendez-vous, beaucoup plus par des chants religieux et des musiques de transes, orchestrés par les sonorités du karkabou et du guoumbri. Le public y participe aussi et se rend à ses maîtres dans son  » hal « , où il répond par le  » Djdib « .Ce qui a fait la particularité de cette atmosphère à d’autres, est la sublime voix féminine, veloutée, de la grande dame du chant sahraoui, Aïcha Lebgaâ. L’artiste qui jouit de l’un des beaux répertoires du terroir du sud algérien ; chante, vers la fin, Tarak Bouziane un des titres qui ont fait d’elle une référence du chant africain.L’ONCI, l’organisateur de ce concert et qui opte, beaucoup plus dans son programme pour des manifestations traditionnelles, invite pour la soirée du lundi du 9 mai, une autre artiste du sud du pays, Hasna El Becharia, du chant africain.

Fazila Boulahbal

- PUBLICITÉ -
- PUBLICITÉ -