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Ali Asard’oun (Ali le mulet)

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(1ère partie)

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’’Amachahou rebbi ats iselhou ats ighzif anechth ousarou. (Que je vous conte une histoire. Dieu fasse qu’elle soit belle, longue et se déroule comme un long fil).Aimer ses enfants jusqu’à accepter tous leurs caprices est la douloureuse expérience faite par un monarque dont nous allons vous raconter l’histoire, à travers ce récit du terroir.Il était une fois un ’’ag’ellid’’ (roi) qui avait six garçons et une fille cadette âgée de dix ans. A l’occasion de sa vingtième année de règne, l’ag’ellid décrète des festivités à travers tout le royaume. Il voulait par cette mesure, remercier son peuple qui ne s’est jamais soulevé contre lui, pour revendiquer quoique ce soit. En ag’ellid averti, il avait su gouverner avec sagesse et fermeté. Il était aimé de tous ses sujets. Ses sept enfants l’aiment à la folie. Il les aime tant qu’il était capable de leur donner la prunelle de ses yeux. Pour marquer l’événement, il appelle autour de lui sa femme et ses sept enfants. il leur dit qu’en ce jour béni, il n’avait rien à leur refuser. Tous leurs caprices seront exaucés. La reine demanda de nouveaux bijoux. Les jeunes princes demandèrent des chevaux de race et des épées ciselées d’or. Quand vint le tour de la jeune princesse, elle demanda ’’thiksiouth ichet’h’en ouadh’d’es’’ (la robe enchantée qui danse toute seule).La jeune fille a entendu parler de cette robe et elle veut l’acquérir pour épater tout le monde à la cour. la demande insolite de sa fille intrigue l’ag’ellid, et se demande où pourrait-il lui dénicher une telle robe.Il est dans l’embarras, mais comme il avait promis de satisfaire les vœux de chacun, il ne voulait pas la chagriner en lui disant de choisir autre chose de plus facile à travers. Il lui sourit, et regrette au fond de lui-même d’avoir dit, qu’il pouvait satisfaire les désirs de tous. Il n’avait jamais songé que sa petite fille allait lui demander une robe enchantée que lui-même n’a jamais vue. Le lendemain matin, il se rend incognito au grand marché de sa capitale. Il passe en revue tous les marchands de tissus, mais personne n’a pu répondre à ses questions. pour eux, ’’thiksiouth ichet’h’en ouahd’es’’ (robe enchantée) est une robe qui n’existe nulle part. Ce n’est pas la peine de la chercher. L’ag’ellid’ est mécontent, s’il ne trouve pas cette robe enchantée, cela va lui gâcher les festivités.En ce jour de joie, il ne veut pas rentrer bredouille chez soi. Après avoir vainement cherché et questionné des centaines de gens, il allait rentrer chez lui sans la robe enchantée. En cours de route il fut accosté par un inconnu qui l’a entendu questionner des marchands à propos de la robe enchantée. Il lui dit :- Thiksiouth ichet’h’en ouah’d’esAla nekini ist ik’esven !(La robe qui danse toute seule il n’y a que moi qui la possède !)- Cher monsieur si vous la posséder je vous l’achète à n’importe quel prix, bien que je sois déguisé, je suis le roi de ce pays. Je le sais majesté ! Mais cette robe n’a qu’un seul prix.- Votre prix est le mien. Combien voulez-vous ?- Je ne veux ni or, ni argent, mais uniquement la main de votre fille, celle qui désire la robe enchantée.- Mais je ne peux vous la donner, ce n’est qu’une gamine de dix ans, pour elle le mariage est encore lointain.- J’attendrai le moment opportun, j’attendrai encore dix ans s’il le faut !Acculé le roi accepta le marché. L’inconnu lui ramena la robe enchantée avant qu’il ne rentre au palais. En la lui remettant, il lui dit :- Dans dix ans, je viendrai prendre possession de ma fiancée. je viendrai un jour de vent, de froid, de pluie d’éclairs et d’orage. mon mot de passe sera celui des mendiants qui disent :- Thine rebbi a lmoumnine(la part des pauvres ô croyants !)- Quand tu entendras ces paroles, prononcées à la porte de ta demeure, tu enverras ma fiancée avec un plat pour me donner à manger.

Benrejdal Lounes (A suivre)

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