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Une association de terrain

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l Présidée par l’infatigable Hamid Oubagha, l’association Imedyazen d’Alger – contrairement à beaucoup d’autres tiddukliwin qui le plus souvent portent très mal leurs appellations – refuse la figuration folklorique. Conscients que la pérennité de tamazight, langue et culture, n’est pas le fait du hasard ou, encore moins, celui d’une coquetterie intellectuelle qui revient à la charge tous les 20 Avril, les animateurs d’Imedyazen occupent le terrain de la production littéraire et celui de l’enseignement de tamazight d’une manière intelligente.

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A notre connaissance, Ils sont les seuls à assurer, avec des moyens pas évidents, l’enseignement à distance. Ils sont aussi les seuls à assurer des cours à Alger, au niveau de la Bibliothèque nationale. Et à ce propos, soulignons que l’expérience de la Bibliothèque nationale gagnerait à être ‘’mise sous le microscope’’ par les scientifiques. Cela leur permettrait d’oublier le faux débat que suscite la graphie et, surtout, répondre à quelques questions pertinentes du genre : quelle langue enseigner ? Pourquoi ? Le public de Imedyazen étant essentiellement adulte et hétéroclite, on en déduira que pour comme beaucoup de langues apprendre tamazight peut être justifié par un besoin pratique. En effet, nous apprendrons de la bouche du président de l’association que, et à titre d’exemple, des dames arabophones apprenaient tamazight pour communiquer avec leurs belles-mères berbérophones. N’est-ce pas, pour reprendre le jargon sociolinguistique, que tamazight est relativement cotée en bourse linguistique ?

T. O. A.

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