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Décès du journaliste britannique Edward Behr

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Le journaliste et écrivain britannique Edward Behr, qui a couvert de nombreux conflits dans le monde notamment pour l’hebdomadaire Newsweek, est décédé samedi à Paris à l’âge de 81 ans, a-t-on appris dimanche auprès de sa famille. Il fut l’une des figures de la presse internationale pour laquelle il a couvert la plupart des grands conflits mondiaux pendant près de 50 ans. Né en 1926 à Paris, d’un père anglais et d’une mère russe, Edward Behr s’engage à 17 ans dans l’armée britannique pour servir en Asie du sud-est, où il assiste au « grand chaos » de la partition de l’Inde.

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Démobilisé en 1948, il reprend des études à Cambridge, avant d’entrer à l’agence Reuter, pour laquelle il est correspondant à Paris et en Afrique du Nord. Il travaille ensuite pour les magazines Time et Life, puis rejoint Newsweek, dont il dirigera les bureaux de Hong Kong, Saigon et Paris, avant de devenir en 1973 directeur pour l’Europe de Newsweek International.

De la guerre d’Algérie (1957-1962) aux années 1990, Edward Behr couvre la plupart des grandes crises internationales : la décolonisation de l’Afrique, les conflits entre la Chine, l’Inde et le Pakistan, la guerre froide, la guerre du Vietnam (1967-1971) ou la Révolution des oeillets au Portugal.

Le titre de son livre le plus connu, « Y a-t-il ici quelqu’un qui a été violé et qui parle anglais ? » (1978), est tiré d’une question lancée par un journaliste à la recherche de témoignages lors des troubles de 1961 au Congo. Behr y évoque la contradiction entre le spectacle de la souffrance humaine et le réalisme du professionnel qui doit rendre compte de l’événement. Egalement reporter de télévision, il participe à plusieurs documentaires pour la BBC, sur l’Inde, la Chine ou les Etats-Unis, et pour des chaînes suisse et françaises, notamment pour l’émission « Cinq colonnes à la une ».

Parmi ses nombreux ouvrages, Edward Behr est notamment l’auteur de « Dramatique Algérie » (1963), de La transfuge (1981), un roman d’espionnage entre la Chine et la France, de biographies de Pu Yi, le dernier empereur de Chine (1987) et de l’empereur du Japon Hirohito, L’empereur ambigu (1989).

Alors qu’il était à Taiwan pour un reportage sur l’affaire des frégates, il avait été victime il y a quelques années d’un accident cérébral qui l’avait laissé diminué.

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