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L’étonnante longévité d’un artiste

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Les fans et autres admirateurs du grand chanteur kabyle Farid Ferragui à travers toute la Kabylie, ont eu la chance durant, ce printemps qui n’en fut que plus beau d’aller à la rencontre de leur idole après plus d’une décennie d’éloignement physique, heureusement car les cœurs y étaient toujours, d’autant plus que l’artiste était toujours présent dans leur quotidien. Ainsi, la tournée initiée par ‘l’artiste Farid Ferragui qui a sillonné toute la Kabylie, s’apparente plus au retour des «Ifarahène» d’antan, qui après un long hiver fait souvent de privation, vont de village en village, d’une maison à une autre semer la joie et la bonne humeur d’une autre saison qui ne sera remplie que de bonheur et de prospérité.En allant chez ses admirateurs constitués de plusieurs générations souvent des grands parents aux tous jeunes petits-fils. Il n’est pas rare de voir à chacune des apparitions du grand chanteur, et au moment où il entame son immortelle chanson Farhi S’mimi, des femmes soulever leurs bébés à bout de bras et les faire danser au-dessus de leur tête.Par ailleurs, cette particularité de communiquer de Farid Ferragui qui démocratise ainsi son métier ou en bon père qui appartient à toute la famille, et à un seul membre aussi : fait de lui une idole. En se produisant ainsi dans des salles de spectacles existantes, le chanteur voudrait être plus près de ses admirateurs d’ailleurs comme il n’hésite pas à le confier aux journalistes, Farid Ferragui n’a jamais souhaité se produire dans des stades car ce qu’il veut avant tout c’est d’être écouté et compris par tout un chacun quant aux gesticulations inutiles, il n’y a pas lieu d’en parler. Au demeurant, cette longévité de Farid Ferragui dans ce domaine très instable, est peut être lié à plusieurs atouts qu’il possède à savoir la maîtrise de la voix, le choix des sujets, les paroles, la musique, sa formation d’enseignant, de journaliste, sa vaste culture ect. mais est-ce suffisant ?Cette question reste toujours ouverte d’autant plus que Farid Ferragui continue toujours à suivre doucement le chemin tracé et ce sera toujours avec bonheur que les fans d’Alger iront le voir ce week-end à la salle Mahieddine Bachtarzi après sa dernière apparition à Bouira, où ses nombreux jeunes admirateurs n’ont pas hésité à défoncer la porte de la salle Errich pour y aller carrément devant la scène alors que le chanteur avait déjà entamé sa neuvième chanson. L’attitude du chanteur, qui a continué de jouer de son luth mêlé à sa voix mélancolique, a soulevé l’admiration des spectateurs qui auraient en d’autres lieux paniqués.A la fin de cet énième hymne à l’amour, Farid Ferragui souhaitera la bienvenue aux arrivants et leur demandera de trouver un peu plus loin une petite place et leur promettra de chanter jusqu’à épuisement.En moins d’une minute, il entame sa dixième chanson dans un silence quasi-religieux. Les correspondants de presse locaux, qu’il recevra dans sa loge peu après, remarqueront que le grand chanteur a beaucoup d’estime pour ces fans venus des villages d’Aït Laziz et de Bezzit qui ont tenu à ne pas laisser cette occasion d’approcher leur idole, il dira d’ailleurs avec émotion pour les couvrir : «C’est des jeunes qui n’ont pas de quoi payer leur place». Par ailleurs, son très riche répertoire comprend des titres qui sont toujours d’actualité après plus d’un quart de siècle. Ce n’est donc pas étonnant de voir des familles entières se rendre à ses galas.«Il y a exactement deux années, juste avant le séisme du 21 mai, le chanteur Farid Ferragui avait sorti son dernier album dont je n’étais pas au courant mais que mon fils âgé alors de 22 ans avait acheté et me l’avait offert en me disant qu’«heureusement qu’il y a Farid dont les chansons sont aussi bien écoutées par les parents que par leurs enfants», nous confie ce père de famille.

Essaïd n’Aït Kaci

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