«Mon nouvel album est surtout un hommage aux femmes»

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La Dépêche de Kabylie : Comment va Massa Bouchafa ?Massa Bouchafa : Je me porte plutôt bien, je prépare doucement mais sûrement la saison estivale qui sera colorée en fêtes : mariage, galas, et divers évenements (dont la promotion de mon nouvel album).

Parlez-nous justement de votre album ?Cet album comportant 8 titres est destiné à toutes les personnes qui chaque jour, tout au long de leur cheminement sur cette terre, sont éprouvées par des blessures sentimentales, familiales ou au contraire, connaissent les joies du mariage, de l’amour et de la liberté. J’essaye d’apporter via ces nouveaux thèmes, du réconfort aux personnes attendant leurs moitiés, de la joie aux nouveaux mariés et de l’espoir à toutes les personnes, qui sont éprouvées chaque jour par les aléas que nous réservent la vie. Et c’est surtout un grand hommage à la créature courageuse et si forte, qu’est la femme.Vous allez animer en compagnie d’autres chanteurs kabyles un concert à l’Espace Reuilly, en France le 29 mai, qu’est-ce que ça vous fait de chanter devant votre public, surtout à l’étranger ?Après 15 ans de carrière, et une série de concerts, je ressens toujours la première sensation de mes débuts, l’envie de donner à mon public le maximum de plaisir, qu’il ressort de mes spectacles enchanté de lui avoir donné du baume au cœur. C’est toujours un plaisir de rencontrer mon public et de partager avec lui des moments de fête et de joie.

Massa Bouchafa danse et chante, avez-vous fait des cours de danse ?Non, je n’ai pas fait de cours de danse, j’ai appris toute seule. Ma danse ressent et s’imprègne tout simplement des rythmes kabyles, je pense que la danse est un art, et quand on apprécie cet art, le reste suit tout seul.Que représente pour vous la chanson ?J’ai quitté l’enseignement pour la chanson, déjà comme vous pouvez le constater cela représente pour moi plus qu’une passion, j’en ai fait maintenant un métier, si je ne chante pas, ne serait-ce que quinze jours, je ressens un grand vide, un manque que j’ai rapidement envie de combler, c’est en moi. C’est aussi pour moi un moyen d’expression, de pouvoir raconter la vie de tous les jours avec ses hauts et ses bas.

Que pensez-vous des jeunes chanteurs kabyles qui font des «non stop» avec des reprises ?Je ne pense pas que ce soit positif pour la chanson kabyle en elle-même, le niveau de créativité et du texte ne peut être qu’en déclin. C’est dans l’intérêt de notre communauté, car la musique qui fait partie de notre culture va perdre de son authenticité. Néanmoins, pour un jeune artiste débutant, ça peut l’aider à booster sa reconnaissance, mais pas en faire une carrière. Pour moi, un artiste confirmé est un créateur avec des chansons à textes.

Quoi de neuf pour l’été ?Je prépare la sortie de mon nouvel album, ainsi que de nouveaux clips vidéo, avec bien sûr des galas sans oublier ma participation aux heureux événements (mariage, baptèmes etc.). Un programme chargé et tout en couleur.

Awal-im aneggaru…J’espère que mon nouvel album enchantera le public. Tout au long de ma carrière, j’essaye de leur apporter au mieux de la satisfaction. Que l’Algérie retrouve sa lumière, qu’elle puisse s’épanouir avec ses artistes et surtout la joie de vivre et la paix dans nos cœurs. Je n’oublie pas bien sûr de remercier votre journal la Dépêche de Kabylie, qui m’a donné l’occasion de m’adresser à mon public.

Karim Kherbouche

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