Nek macci d’avaran

Partager

L’idole de tous les Iflissen, celui que toute une frange des laissés-pour-compte adule jusqu’à en faire un porte-étendard innove avec l’anti-conformisme qui a fait sa carrière pour une complainte majeure.Nek maci d’avaraniDi tmurt aggi id lulaghAssa ma iaarqak jediArwah idi ad ak temaghChergui consulte l’histoire et narre les Imazighen dans une épopée où les quatrains sont autant de haltes et de démarcations. Il parle peu de son tube dès notre sollicitation et s’amuse avec un humour acerbe cher aux Iwariacen d’ironiser.Ak yawi assif-xir mataradhAqaruk di rayaLe temps pour Chergui est synonyme de labeur et de lutte, de prise de parole et de dénonciation. C’est que le poète ne décolère jamais «J’ai été à l’enterrement de Salah Saâdaoui, de tous les chanteurs kabyles, je n’ai rencontré que Hacène Ahres». Silence. Chergui évoque sa seconde chanson Ak akkugh ayazru. Les paraboles et les métaphores se succèdent. Il ne saurait y avoir de vérité que chez des gens vrais, la maturité se veut sereine. Cciv Yevdad atxamar. Le miroir brisé accentue les illusions et les délires dans des décors tragico-comiques et Chergui avec une pointe d’humour pour enfoncer le clou, Agharday yetcha amehr.

Tayeb Bouamar

Partager