Il y a 480 ans, “La Vérité de La Palice” vit le jour

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Au cours de son offensive sur la région milanaise (Italie), le roi de France, François 1er, et ses troupes furent encerclés devant la ville de Pavie suite aux renforts reçus de l’Empereur Charles Quint, roi d’Espagne et des Deux-Siciles. C’était le 24 février 1525.Le respect du point d’honneur développé par les troupes d’invasion consistant à ne point reculer entraîne la captivité du roi François, qui déclare : “Tout est perdu, fors l’honneur” et l’humiliant traité de Madrid (1525) en vertue duquel le roi de France renonçait au quart de la France, traité qu’il désavouera dès sa remise en liberté. Jacque de Chabannes, seigneur de La Palice (ou La Palice), adoubé Maréchal de France par François 1er en 1515, après s’être battu bravement à Palisse (le 24 février 1525), fut tué d’une arquebuse à bout portant et sa bravoure fut chantée par ses soldats dans une complainte de quatre vers :“Monsieur d’La Palice est mort,Est mort devant Pavie ;Un quart d’heure avant sa mort,Il faisait encore envie”.Maurice Rat, dans son “Dictionnaire des locutions françaises” (Larousse-1957) écrit, à propos de la fortune réservée à cette strophe : “Le dernier vers, mal compris et déformé, devint par la suite : “Il était encore en vie”.C’est La Monnaye qui, dans “La Chanson de M. de La Palice” faite de 51 couplets, exploita cette “dérive phonétique” pour en faire un long poème plein de vérités d’une évidente niaiserie, des lapalissades comme on les appelle aujourd’hui, dont les trois derniers couplets sont les suivants :

1- “Regretté de ses soldats,Il vécut digne d’envie,Et le jour de son trépasFut le dernier de sa vie.

2- Il mourut le vendredi,Le dernier jour de son âge ;S’il fût mort le samedi,Il eût vécu davantage.

3- J’ai lu dans les vieux écritsQui composent son histoireQu’il irait au paradisS’il n’était au purgatoire”.

Amar Naït Messaoud

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