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Rachid Mokhtari parle des scopitones

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L’écrivain Rachid Mokhtari donnera ce soir à 19h30 au Centre culturel français d’Alger une conférence de presse sur les scopitones. Nombre de personnes ne connaissent pas le mot scopitone, lequel définit une réalisation filmique. Cette œuvre, qui était réalisée pour les chanteurs et poètes des années 60-70, est aujourd’hui remplacée par ce que l’on appelle le clip.

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Le CCF remémore à cet effet l’histoire des artistes immigrés en France à travers une rencontre animée par Rachid Mokhtari. La conférence sera suivie par une projection de trois scopitones : celles de Arezki Bouzid, Ameziane Mohamed et Akli Yahiatène.

Le parcours de la chanson algérienne dans l’hexagone est marqué selon les témoignages des artistes par des problèmes de l’immigré, et ce à travers des textes nés dans les milieux populaires et ceux des réseaux et supports de diffusion.

“De 1963 à 1980, 250 bars fréquentés par les émigrés ont été équipés de scopitones, juke-boxes à images. Ces machines diffusaient de petits films musicaux produits et réalisés par une équipe française, qui mettait en scène des chanteurs du Maghreb et du Machrek”, rapporte le CCF. Si pour la chanson orientale le cinéma a largement médiatisé les grandes vedettes de la chanson et de la danse, en revanche pour la chanson algérienne c’était une première dans son histoire ces voix écoutées à satiété sur disques 45T et dans les juke-boxes.

Le premier chanteur à avoir été filmé pour un vidéo clip sur les scopitones flambant neufs, c’était Sadaoui Salah qui fut comédien au TNA (Théâtre national algérien) de Mahieddine Bachtarzi au début des années 50 avant de connaître dès les débuts des années 60, un grand succès dans le genre de la chanson satirique. Sans ces scopitones nous n’aurions sans doute pas eu d’images du fondateur de la chanson kabyle de l’exil, Slimane Azem et bien d’autres.

Synthèse Fazila Boulahbal

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